Sony a fini par réagir à l’acquisition à venir d’Activision Blizzard par Microsoft, en se contentant d’appeler Microsoft à tenir les accords en cours entre le studio et la PlayStation. À plus long terme, la situation est incertaine.

C’est une annonce qui a certainement dû prendre de cours jusque dans l’état-major de Sony : le souhait de Microsoft de boucler le rachat du studio Activision Blizzard d’ici deux ans, pour près de 70 milliards de dollars. S’il y parvient, le spécialiste des logiciels, qui est déjà un puissant empire vidéoludique, aura la main sur plusieurs licences très rentables sur PC, mobile et console.

Quel avenir sur PlayStation pour Activision Blizzard ?

Depuis que Microsoft a abattu ses cartes le 18 janvier 2022, son grand rival dans les consoles s’est fait plutôt discret. Pourtant, il y a quelques sources d’inquiétude à avoir : quel sera l’avenir de jeux comme Call of Duty sur PlayStation, avec une maison-mère au-dessus d’Activision Blizzard qui s’appelle Microsoft et qui vend une console concurrente, la Xbox ?

La question des exclusivités sur Xbox a surgi immédiatement dans le sillage du communiqué de l’entreprise américaine, car Microsoft a par le passé démontré sa capacité à se réserver les meilleurs morceaux de ses acquisitions. Avec Besthesda, cible d’une opération en 2020, Microsoft entend se garder Starfield ou Elder Scrolls VI pour PC et Xbox.

La Xbox Series X et sa manette // Source : Maxime Claudel pour Numerama
Activision Blizzard sera-t-il un levier pour Microsoft, pour aider la Xbox dans sa bataille face à PlayStation ? // Source : Maxime Claudel pour Numerama

Sony perçoit forcément le problème. D’ailleurs, interrogé à ce sujet le 20 janvier par le Wall Street Journal, un porte-parole du groupe a fait passer un message à la direction de la firme de Redmond : « Nous espérons que Microsoft respectera les accords contractuels et continuera à garantir que les jeux d’Activision soient multiplateformes. »

Perdre l’accès à Call of Duty serait un coup dur pour Sony, compte tenu du succès de la licence sur la console. Le problème se pose surtout à long terme : que se passera-t-il avec les futurs opus de la saga une fois que Activision Blizzard deviendra une filiale de Microsoft (à supposer que les autorités de régulation ne viennent pas faire dérailler le processus d’acquisition) ?

Cette éventualité seule ne serait pas suffisante pour menacer l’attractivité de Sony en matière de console, compte tenu des nombreux autres atouts qu’il peut mettre en avant. Cependant, la prise de contrôle à venir d’Activision Blizzard s’inscrit dans une suite de mesures qui renforce ses positions : pour la prochaine guerre des consoles, celle de la génération suivante, la Xbox sera encore plus forte.


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