Le réseau social américain Parler, prisé de l’extrême droite, passe à autre chose : l’entreprise s’est désistée de sa plainte.

Il n’y aura donc pas d’explication devant les tribunaux entre Parler et Amazon. Le premier a finalement abandonné la plainte qu’il avait déposée aux États-Unis contre le second. Des documents judiciaires datés du 2 mars, et dont The Verge se fait l’écho, montrent que le réseau social, apprécié des cercles d’extrême droite outre-Atlantique, vient de se désister contre la division cloud du géant américain.

Parler est revenu en ligne depuis plusieurs semaines

L’action en justice initiée par Parler mi-janvier était devenue relativement sans objet : en effet, le site communautaire s’était retourné initialement contre Amazon Web Services, car la filiale d’Amazon spécialisée dans l’hébergement en ligne et l’informatique à distance a pris la décision de couper les ponts avec son client, à cause d’une absence de modération suffisante pour contenir les incitations à la violence.

Or depuis le dépôt de plainte, il y a presque deux mois, l’horizon s’est quelque peu dégagé pour Parler. Quelques jours après la rupture contractuelle entre Amazon Web Services et Parler, le premier a pu se replier chez un autre hébergeur, Epik. Compte tenu du profil de cette entreprise, cela n’a rien de surprenant : Epik est considéré comme un refuge pour l’extrême droite aux USA.

Le logo de Parler // Source : Parler

Le logo de Parler

Source : Parler

Le retour complet de Parler sur le net aura toutefois nécessité quelques semaines de plus. Ce n’est qu’à la mi-février que la plateforme s’est remise à fonctionner normalement. « Nous ne dépendons plus des grosses plateformes, alors on peut considérer que notre futur est sécurisé », se félicitait alors le nouveau patron par intérim, puisque le fondateur de Parler a été écarté par le conseil d’administration.

Mais ce n’est pas la seule raison qui a poussé Parler à revoir ses prétentions judiciaires. Le réseau social s’est peut-être aussi rendu compte que sa victoire n’était pas du tout acquise : en effet, le 21 janvier, un tribunal a rejeté une motion préliminaire devant contraindre Amazon de rétablir l’hébergement de Parler. Dans son commentaire, le tribunal a qualité les éléments présentés par Parler de « légers ».

Amazon n’a pas été la seule grande entreprise à couper les ponts avec Parler. Le réseau social a également été éjecté des deux grandes boutiques d’applications mobiles, l’App Store pour iOS et Google Play pour Android. Les deux entreprises qui gèrent ces services, Apple et Google, réclamaient à Parler un vrai plan de modération pour lui permettre de rester référencé. Il n’est jamais arrivé.

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