Panasonic propose, avec le HZ1500, un excellent téléviseur OLED. Il ne lui manque qu’une seule chose : une interface digne de la concurrence.

Comme chaque année, Panasonic renouvelle son catalogue de téléviseurs OLED en faisant légèrement évoluer les caractéristiques. En 2020, la gamme comprend trois références : le HZ1000, le HZ1500 et le HZ2000. C’est celui du milieu qui nous intéresse plus particulièrement. On parle d’un spécimen estampillé OLED Master HDR et doté du processeur HCX Pro (le meilleur). Il est proposé en deux tailles : 55 et 65 pouces.

En 2019, nous avions particulièrement apprécié le GZ2000, qui peut être considéré comme une référence sur le segment OLED (il a le meilleur pic lumineux). Vendu moins cher, le HZ1500 ne vient pas le remplacer, mais s’appuie sur des arguments sérieux pour titiller les équivalents que l’on trouve chez LG, Philips et Sony. En premier lieu : un traitement d’image d’une efficacité redoutable sans jamais en faire trop, pour une image très typée cinéma.

Le retour du TV orientable

Panasonic est un fabricant connu pour ses produits au design sobre. Le HZ1500 ne déroge pas à la règle : on a affaire à un téléviseur sans fioriture, avec un cadre simple pensé pour que l’on se concentre sur l’image. Ce n’est pas un défaut en soi, même si certains concurrents parviennent à imaginer des objets plus élégants (le bord inférieur est très épais chez Panasonic). Le HZ1500 se distingue par son pied central en forme de cercle qui permet de faire pivoter l’écran. Ce n’est plus aussi courant qu’avant et celles et ceux qui ont besoin de cette fonction seront comblés. Bien évidemment, elle disparaît si vous décidez d’accrocher le téléviseur au mur — sauf à faire l’acquisition d’un support orientable.

L'écran orientable du Panasonic HZ1500 // Source : Panasonic

L'écran orientable du Panasonic HZ1500

Source : Panasonic

Si vous optez pour une installation sur un meuble, il faudra prendre en considération le bas de l’écran par rapport au support. La distance entre le meuble et le bas de l’écran est de 7 centimètres, ce qui peut poser problème pour les barres de son les plus imposantes (par exemple, la Sonos Arc, qui atteint presque les 9 centimètres). Il entend compenser ce léger défaut par la présence de multiples haut-parleurs, y compris deux orientés vers le plafond pour le Dolby Atmos (spoiler : le rendu est moins bien qu’une installation dédiée, mais supérieur à la moyenne des téléviseurs sans système poussé).

On n’est pas particulièrement fan de la télécommande fournie par Panasonic, qui plus est pour un téléviseur appartenant au haut du panier. Trop classique, elle tranche quand on la compare à la très pratique Magic Remote de LG ou à l’accessoire minimaliste livré avec les téléviseurs QLED de Samsung.

Le pied du téléviseur OLED Panasonic HZ1500 // Source : Panasonic

Le pied du téléviseur OLED Panasonic HZ1500

Source : Panasonic

Sans doute l’image OLED la plus élégante

Cela fait maintenant plusieurs générations que la technologie OLED se peaufine. Elle est tellement à la pointe que les différences se décèlent difficilement d’une année sur l’autre. Dans le cas du HZ1500, on retrouve l’essentiel des qualités louées sur le GZ2000 de 2019 — le pic lumineux en moins. Plus concrètement, l’image de Panasonic se révèle comme l’une des meilleures du marché. Outre le piqué élégant qui n’a jamais l’air d’être surjoué, on apprécie la pertinence avec laquelle les différents traitements agissent pour améliorer le rendu. Alors que certains algorithmes ont tendance à faire du zèle, ceux de Panasonic sont d’une justesse inouïe. Une fois le mode Vrai cinéma enclenché, on n’a jamais l’impression que le HZ1500 dénature un film, une série ou un programme télé. Mieux : en sortie de carton, les réglages peuvent s’apprécier sans retouche (tant mieux, car les menus sont austères).

Une image équilibrée, fidèle et chaleureuse

Le HZ1500 s’en sort formidablement bien au moment de mettre en exergue les détails dans les scènes sombres. Il n’est pas non plus pris en défaut quand il faut gérer les aplats, avec un beau lissé et des nuances aguicheuses. Le découpage entre les plans est également à son avantage, avec un beau détachement des personnages par rapport aux décors et une mise à l’échelle probante quand le besoin s’en fait sentir. Quant aux couleurs, il faudra simplement veiller à tempérer les rouges, qui ont tendance à être un peu trop vifs et agressifs pour les yeux (les fans de ces teintes adoreront). En somme, pour celui ou celle qui mise sur une image équilibrée, fidèle et chaleureuse plutôt que sur un spectacle trop artificiel, le HZ1500 constitue un excellent choix.

L'arrière du téléviseur OLED Panasonic HZ1500 // Source : Panasonic

L'arrière du téléviseur OLED Panasonic HZ1500

Source : Panasonic

Bien évidemment, c’est avec les contenus HDR que le HZ1500 s’exprime le mieux. Malgré un pic lumineux plus limité que les équivalents QLED (entre 700 et 800 nits), il assure en matière de dynamique et fait la différence grâce à la profondeur des noirs assurée par la technologie OLED. Sa polyvalence s’apprécie aussi pour les amateurs de jeux vidéo, puisque l’input lag est mesuré aux alentours des 20 ms. Certains — Samsung, LG — font mieux, mais le chiffre est suffisamment bas pour attirer les férus sans poser aucun problème à l’usage.

Le HZ1500 est doté du mode Filmaker, l’une des nouveautés de cette année 2020. Plébiscité par les cinéastes, il permet d’obtenir une image encore plus respectueuse avec la désactivation des traitements susceptibles d’avoir un trop grand impact sur le rendu. On y voit surtout un argument marketing étant donné qu’il est possible de désactiver ces traitements un à un. Les fans de Netflix seront ravis d’apprendre que le téléviseur propose aussi un réglage spécifique. Comme chez Sony, il est plutôt convaincant.

Le téléviseur OLED Panasonic HZ1500 // Source : Panasonic

Le téléviseur OLED Panasonic HZ1500

Source : Panasonic

L’interface à oublier

Android TV, webOS, Tizen… Ces systèmes d’exploitation ne cessent de faire leurs preuves, génération après génération. Panasonic dispose de sa propre solution logicielle, intitulée my Home Screen 5.0. Problème ? Elle apparaît clairement à la traîne, tant en matière d’applications disponibles (où sont MyCanal et Disney+ ?) que d’ergonomie. L’interface n’est pas très jolie et ne donne pas envie, même s’il y a un peu de mieux par rapport à la mouture précédente (les applications disposées en bandeau en bas de l’écran). On ne peut que recommander l’acquisition d’un autre appareil multimédia plus complet, à l’instar de l’Apple TV.

L’interface n’est pas très jolie

En 2020, certains salons accueilleront la Xbox Series X et la PlayStation 5, deux consoles qui tireront profit de l’interface HDMI 2.1. La HZ1500 est partiellement compatible : elle intègre les fonctionnalités Auto Low Latency Mode (passage à un mode image à faible latence en cas de console détectée) et eARC (pour le Dolby Atmos). Pour l’affichage 4K à 120 Hz, en revanche, il faudra repasser, mais a priori la Xbox Series X et la PlayStation 5 n’iront pas aussi loin dans les performances techniques — malgré les promesses de Sony et Microsoft.

Bon point pour terminer : la HZ1500 accepte les formats HDR10, HDR10+ et Dolby Vision. Panasonic a très vite pris position pour l’ouverture sur cette guerre des formats, sachant que le HDR10+, plébiscité par Samsung, est moins répandu que le Dolby Vision. On trouve aussi la technologie Dolby Vision IQ, qui adapte le rendu en fonction des conditions d’éclairage extérieur. Comme souvent avec ces ajustements en temps réel, on déconseille leur utilisation : il est préférable de privilégier un rendu fixe, toujours adapté à ses préférences plutôt que de faire confiance à un capteur de luminosité. C’est d’autant moins pertinent avec un téléviseur OLED, qui s’épanouit mieux dans le noir.

Le verdict

Le téléviseur OLED Panasonic HZ1500 // Source : Panasonic
8/10

Panasonic TX-65HZ1500

Voir la fiche
Il n'y a pas d'offres pour le moment

Le Panasonic HZ1500 a deux gros défauts. Il y a d’abord son système d’exploitation risible quand on le compare à la concurrence, au point de forcer l’acquisition d’une solution externe dédiée. Il y a ensuite un manque d’évolutions réelles apportées à l’image OLED depuis quelques années : la technologie est aujourd’hui maîtrisée et il faudra payer un peu plus pour avoir un peu mieux (le HZ2000, qui offre un pic lumineux plus puissant).

Pour le reste, on retrouve les forces de Panasonic, qui sait fabriquer des téléviseurs capables d’offrir une image fidèle, équilibrée et chaleureuse (surtout pour les amateurs de cinéma, grâce au partenariat avec les studios d’étalonnage). Compatible avec tous les formats HDR, le Dolby Atmos et quelques fonctionnalités HDMI 2.1 (ALLM, eARC), il a de beaux atouts à faire valoir.


Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.