Déjà utilisés dans la recherche classique et le portail d’actualités, les labels signalant à l’internaute l’existence d’un fact-checking arrivent maintenant sur Google Images.

Utilisé depuis 2017 dans les résultats de son moteur de recherche, et dans son portail d’actualités, le label de fact-checking mis en place par Google est désormais étendu à son service de recherche d’images. La firme de Mountain View en a fait l’annonce le 22 juin, en expliquant que ce n’est pas elle qui vérifie l’authenticité des photos, mais des tiers de confiance et faisant autorité.

Parmi les contenus qui pourraient être susceptibles d’être étiquetés sur Google Images figurent les photos-montages ou bien des scènes authentiques d’un évènement mais qui sont parfois réutilisées pour faire croire qu’elles proviennent d’une autre situation. C’est ce que fait par exemple le service des Décodeurs du Monde, en redonnant la bonne origine d’un cliché qui se met à beaucoup circuler sur le web.

Requin Google Images

Requin Google Images

Source : Google

Comme exemple, Google prend ce cas d’un requin qui a été ajouté dans des photos montrant la ville de Boston sous l’eau après le passage d’une tempête. Il s’avère que c’est en fait une manipulation d’une autre photo, issue du magazine Africa Geographic en 2005, où l’on voit un Grand Blanc s’approcher par l’arrière d’un kayakiste — une expérience à n’en pas douter très plaisante.

Pas d’incidence sur les résultats de Google Images

Sur Google Images, des étiquettes sont donc apposées pour indiquer une vérification sur l’origine, l’authenticité ou le contexte d’une image, juste en dessous de l’aperçu et du titre. Il n’est en revanche pas (encore ?) question d’ajouter un autre label indiquant la présence d’un média détourné sous les vignettes des sites qui le reprendraient imprudemment ou avec l’intention de piéger le public.

Google précise que la présence de ces labels ne joue aucun rôle dans le classement des résultats d’une recherche, parce qu’il n’est forcément évident de connaître les raisons pour lesquelles des images manipulées figurent sur un site web. Il peut tout à fait s’agir d’un site de fact-checking ou d’une compilation des photos détournées. Ces labels n’entrainent pas non plus d’effet négatif ou positif pour la recherche classique.

Dans ses pages d’aide, Google rappelle qu’il ne cautionne aucune vérification des faits. Il se contente d’une contribution technique et automatique, en donnant aux éditeurs de confiance — ceux-ci sont déterminés par un algorithme, signale l’entreprise — les moyens de prévenir les internautes, si un certain nombre de conditions sont réunies (méthode utilisée, source de la vérification, conclusion).

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