Le planning des mises à jour pour Windows s’ajuste en ces temps de confinement : Microsoft annonce qu’il va prioriser les correctifs de sécurité. Les autres déploiements sont suspendus.

Nouvelle conséquence du coronavirus sur l’écosystème logiciel, cette fois au niveau de Windows. Dans un message partagé le 24 mars, le géant de l’informatique annonce un ajustement provisoire de son calendrier. Les mises à jour, qui suivaient jusqu’à présent un déploiement hebdomadaire bien précis, vont être restreintes, afin de donner la priorité aux correctifs de sécurité.

« Nous avons évalué la situation au niveau de la santé publique et nous comprenons que [la propagation de la maladie Covid-19] a un impact sur nos clients. En réponse à ces défis, nous nous concentrons en priorité sur les mises à jour de sécurité », est-il écrit dans le message de service. Toutefois, les dispositions annoncées par Microsoft ne s’appliqueront pas immédiatement, mais à partir du mois de mai.

« À partir de mai 2020, nous mettons en pause toutes les versions optionnelles non liées à la sécurité pour toutes les versions supportées des produits Windows (Windows 10, version 1909 jusqu’à Windows Server 2008 SP2) », détaille l’éditeur de logiciels. Il n’est pas précisé les raisons pour lesquelles cette interruption momentanée ne démarre pas dès avril, alors que la crise sanitaire est déjà bien installée.

Windows 10

Le planning des mises à jour de Windows subit à son tour les effets du confinement et du télétravail massif.

Les mises à jour de sécurité toujours déployées

Dans tous les cas de figure, les correctifs de sécurité continueront à être déployés comme d’habitude — chaque deuxième mardi du mois — et, si les circonstances l’exigeaient, en dehors de ce planning. Ce cas de figure survient par exemple lorsqu’une vulnérabilité très grave est repérée, qu’elle impacte tout le monde et qu’il est constaté qu’elle est activement exploitée par des tiers malveillants.

À lire l’annonce de Microsoft, cette réorganisation semble avant tout destinée à ne pas accabler les personnes qui utilisent Windows, pas parce que ses équipes sont passées en télétravail et travailleraient plus difficilement à distance. En clair, on épargne des mises à jour non essentielles en ce moment pour ne pas perturber le télétravail et occuper les connexions Internet, par ailleurs déjà bien sollicitées.

Microsoft a déjà dû revoir ses plans à la mi-mars pour son navigateur web, Edge. Celui-ci dépend du développement de Chromium, un navigateur web libre qui constitue les fondations de nombreuses solutions (Chrome, Edge, Opera, Brave, Vivaldi…). Or, décision a été prise de geler la sortie de la prochaine version, à cause du coronavirus. Aussi, Microsoft s’est retrouvé contraint de faire de même avec Edge.

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