L’entreprise Osé avait été interdite de salon tech en 2019, car elle vendait des sextoys connectés. Elle avait été réinstaurée six mois plus tard. Cette année, elle revient en force avec deux nouveaux produits, et un prix de l’innovation.

L’entreprise Lora DiCarlo est de retour au CES 2020 (Consumer Electronics Show), et cette fois, il n’a pas été banni. Le plus grand salon de l’innovation dans la tech à Las Vegas avait été au cœur d’une polémique l’an passé, alors qu’il avait décidé d’interdire la présence d’un sextoy connecté appelé Osé, alors que celui-ci avait même reçu un prix.

Lora Haddock, sa créatrice, avait finalement eu gain de cause cinq mois plus tard, quand la la CTA (Consumer Technology Association), qui organise le CES, avait réinstauré son prix. Osé est disponible en précommande depuis novembre, et Lora DiCarlo dit avoir déjà reçu près de 10 000 demandes, pour un montant total de de 3 millions d’euros.

La femme d’affaire est donc bien présente cette année sur le salon de Las Vegas, a rapporté The Verge le 5 janvier, avec deux nouveaux produits connectés, appelés Onda et Baci. Ils ont tous les deux empoché un prix de l’innovation du CES 2020. L’un est présenté comme un « masseur robot du point G » tandis que l’autre privilégie une stimulation clitoridienne.

Onda et Baci, les deux nouveaux sextoys de Lora DiCarlo // Source : loradicarlo

Onda et Baci, les deux nouveaux sextoys de Lora DiCarlo

Source : loradicarlo

Un débat nourri sur le sexisme dans la tech

L’an passé, la controverse autour de l’interdiction du sextoy Osé avait nourri un débat sur le sexisme dans la tech. Depuis des années, des produits en rapport avec la sexualité, mais qui visaient majoritairement un public masculin, étaient montrés au salon tech, sans connaître d’interdiction.

En janvier 2018 par exemple, des poupées sexuelles aux dimensions irréalistes avaient été lancées lors du CES (toutefois seulement présentées sur des stands de média ou dans un hôtel adjacent au CES), de même que des dispositifs pour regarder de la pornographie en réalité virtuelle. Une marque de strip-club avait quant à elle organisé une performance de « strip-tease de robots ». «Vous ne pouvez prétendre ne pas être biaisés si vous autorisez un robot sexuel pour les hommes mais pas un robot de massage focalisé sur le vagin pour obtenir des orgasmes », avait asséné Lora Haddock.

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