Le scandale Cambridge Analytica avait fait naître un mouvement qui enjoignait les internautes à supprimer leur compte Facebook. Des données de Goldman Sachs montrent que le temps passé sur le réseau social a, à l’inverse, augmenté depuis la controverse.

L’éclosion du scandale Cambridge Analytica a nourri certaines prédictions qui imaginaient déjà les internautes quitter, les uns après les autres, Facebook. D’autres avaient émis l’hypothèse, déjà plus réaliste, que les membres du réseau social se mettraient à passer moins de temps sur la plateforme qui n’a pas su empêcher la récupération de leurs données personnelles.

Une note publiée par Goldman Sachs, et évoquée par Business Insider ce 20 mai 2018, nuance largement les projections alarmistes qui voyaient dans l’affaire Cambridge Analytica le coup de grâce du réseau social. La vague connue sous le nom de #DeleteFacebook, appelant littéralement à ne plus fréquenter le site, n’a pas eu l’effet escompté.

188,6 millions d’utilisateurs en plus

Selon Goldman Sachs, le nombre d’utilisateurs américains de Facebook sur mobile a augmenté de 7 % en avril 2018, par rapport au même mois l’année dernière. Cela équivaut à 188,6 millions d’internautes, au moment même où le scandale était particulièrement médiatisé et que Mark Zuckerberg faisait face aux sénateurs américains.

Le temps passé sur Facebook est également en augmentation, puisqu’il se situe entre 30 et 40 minutes par jour en moyenne pour le mois de mars 2018 — toujours aux États-Unis uniquement.

La Deutsche Bank complète ce tableau en évoquant la campagne de publicités d’influence russe qui a eu lieu sur Facebook avant l’élection présidentielle américaine de 2016. À nouveau, les actions du réseau social pour en finir avec ces faux comptes ont eu « peu ou pas d’impact sur les audiences atteintes ». Au contraire, le ciblage publicitaire a touché davantage d’utilisateurs.

Alors que l’audition de Mark Zuckerberg devant le Parlement européen est imminente, son réseau social ne vit en tout cas pas la grande crise de fréquentation qu’on lui prédisait après le scandale Cambridge Analytica.

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