Le minage de monnaies virtuelles à l’insu des internautes, aussi appelé cryptojacking, a fait un bond important en 2017. Dans les derniers mois de l’année, il a augmenté de plus de 8 000 %, selon les observations de Symantec.

Ces derniers mois, plusieurs internautes se sont retrouvés concernés par du minage de cryptomonnaies, à leur insu. Lors de leurs visites sur certains sites, à l’instar de Showtime ou The Pirate Bay, les processeurs de leurs appareils ont ainsi été sollicités pour générer de la cryptomonnaie.

Même des sites gouvernementaux n’échappent pas à cette pratique, comme cela a récemment été le cas au Royaume-Uni.

Un bond de 8 500 % fin 2017

Cette pratique porte un nom : le cryptojacking. Or, elle est de plus en plus répandue, si l’on en croit les observations de Symantec, dans un rapport dressant un état des lieux de la situation en 2017. Le minage de cryptomonnaies à l’insu des internautes a fait un bond vertigineux lors du dernier trimestre de l’année, estimé à 8 500 %.

Le cryptojacking représente par ailleurs 24 % de l’ensemble des attaques en ligne qui ont été bloquées en décembre 2017, et 16 % de celles bloquées lors des trois derniers mois de l’année.

Symantec

Symantec

« Les cybercriminels ont commencé à essayer de gagner de l’argent de cette manière principalement en raison de l’augmentation énorme de la valeur des cryptomonnaies au dernier trimestre de 2017, ce qui rend cette forme de cybercriminalité extrêmement rentable », explique Symantec.

En outre, la société américaine fait remarquer que le minage de monnaies virtuelles est facilité par « une barrière d’accès basse — ne nécessitant que quelques lignes de code ». Une analyse qui permet d’expliquer pourquoi le cryptojacking a, dans son ensemble, enregistré une augmentation colossale de 34 000 % en 2017.

Le cryptojacking ne nécessite « que quelques lignes de code »

Symantec note que cette manière de procéder peut apparaître plus simple pour les personnes qui perpétuent le cryptojacking, par rapport à d’autres types d’autres attaques informatiques. « Les victimes peuvent même ne pas se rendre compte qu’un mineur de cryptomonnaies est en train d’exploiter la puissance de calcul de leur ordinateur, car le seul impact peut n’être qu’un ralentissement de leur appareil, qu’ils pourraient facilement attribuer à un autre motif », note l’entreprise.

Neuf ans après la création de la première cryptomonnaie, le cryptojacking fait désormais partie des nombreux enjeux soulevés par les devises virtuelles. Quelques clés permettent néanmoins de surveiller l’activité d’une page que vous suspectez de miner des cryptomonnaies à votre insu.

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