Le diesel est de moins en moins en odeur de sainteté chez les constructeurs automobiles, toujours fragilisés par le dieselgate ayant majoritairement touché Volkswagen et poussé les pouvoirs publics à mettre au pilori le carburant. Depuis peu, il y a même des soupçons sur Daimler, qui aurait également fait appel à des logiciels truqueurs.
C’est sans doute pour cette raison que le groupe Fiat Chrysler Automobiles, à la tête d’un portefeuille de marques assez impressionnant (Jeep, Dodge, Ram, Chrysler, Maserati, Alfa Romeo et Fiat), supprimerait prochainement le diesel de ses catalogues. Selon le Financial Times, le conglomérat italo-américain dévoilerait ses plans le 1er juin et sa stratégie nous emmènera jusqu’en 2022.

CC Dave Pinter
Bye bye le diesel
Comme Porsche, qui a déjà dit stop au diesel, Fiat Chrysler Automobiles observait une hausse des coûts couplée à une demande décroissante pour ce type de motorisation. Une baisse qui ne concerne pas uniquement ses véhicules d’ailleurs : selon les chiffres de Jato Dynamics, les immatriculations de voitures diesel ont chuté de 3,8 % dans le monde en 2017. C’est le signe que les campagnes négatives autour du diesel ont porté leur fruit auprès des consommateurs. A priori, les autres firmes devraient rapidement suivre et remplacer le diesel par les motorisations électrifiées (hybrides et 100 % électrique).
Cette supposée décision de la part de Fiat Chrysler Automobiles lui permettrait peut-être de tirer un gros trait sur le dieselgate alors qu’il a été condamné par la justice américaine à rappeler plus de 100 000 véhicules et à payer une lourde amende. Selon Le Monde, il est aussi soupçonné d’avoir fait obstacle à l’enquête française dans cette sombre affaire. Là encore, le groupe risque gros et pourrait avoir à payer une très lourde pénalité financière.
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