Préparer le coup d’après. Alors que les opérateurs de téléphonie mobile ont déjà fort à faire avec le déploiement de la 4G, notamment en France, l’industrie des télécoms planche depuis quelques années maintenant sur la prochaine norme, censée arrivée à partir de 2020 et dont les promesses sur le plan technique font déjà tourner bien des têtes.
À ce sujet, l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes a publié jeudi 22 juin la synthèse des contributions à la consultation publique lancée en début d’année, à laquelle plus de soixante entreprises et collectivités ont participé, et titrée : « de nouvelles fréquences pour le très haut débit dans les territoires, pour les entreprises, la 5G et l’innovation ».
La consultation a permis de relever un consensus parmi les contributions en faveur d’une réorganisation de la bande de fréquences qui sera attribuée à la 5G, à savoir la section 3,4 à 3,8 GHz. En conséquence, « les autorisations qui existent actuellement dans la bande 3 400 – 3 600 MHz seront regroupées, sous la forme de blocs contigus, vers le bas de la bande ».
Grâce à ce réaménagement, la 5G disposera « de plus de 300 MHz contigus d’ici 2020 et de 340 MHz d’ici 2026 (voire 390 MHz là où les fréquences ne seraient pas utilisées pour le THD radio) », écrit l’Arcep. En effet, les autorisations situées dans la bande 3 400 – 3 600 MHz sont celles pour le très haut débit radio. Ce sont elles qui vont être déplacées en bas de la bande, comme le montre le schéma de l’autorité.
Rappelant que « la bande 3,4 3,8 GHz a vocation à accueillir dès 2020 des services mobiles de cinquième génération », l’Arcep entend « entamer immédiatement les différents travaux préparatoires au lancement de la 5G dans cette bande ». L’autorité a donc identifié « une sous-bande de 80 MHz (3600 3680 MHz) » qui peut servir à « réaliser des pilotes 5G » aux entreprises qui en feraient la demande.
Du fait de diverses contraintes, l’Arcep note que ces pilotes ne pourront pas être menés partout. Le gendarme des télécoms a listé six villes (Grenoble, Le Havre, Lille, Lyon, Nantes, Saint-Étienne) où ces expérimentations sont possibles mais il est aussi précisé que cette liste « n’est pas limitative » et qu’il est tout à fait envisageable de conduire des tests ailleurs, sous réserve de la faisabilité des demandes.
la procédure d’attribution commencera en 2018
Et ensuite ? En marge des pilotes et du réaménagement de la bande (les entités disposant d’autorisations doivent être contactées d’ici la fin de l’année), la procédure d’attribution qui permettra le lancement de la 5G en France commencera à être mise en place dès 2018. Il restera alors à mener les enchères d’attribution des blocs 5G, de préparer les infrastructures et de lancer les premières offres commerciales.
La consultation publique a mobilisé les quatre grands opérateurs (Orange, Free, SFR, Bouygues Telecom), des équipementiers (Huawei, Ericsson, Nokia, Cisco, Qualcomm), es grandes entreprises (Air France, Airbus, Thales, EDF, Intel, SNCF, RATP, CNES, Eutelsat), le ministère de l’Intérieur ou encore l’association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel.
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