Dans la lutte qui oppose le Blu-Ray et le HD-DVD, le prix des supports sera à n’en pas douter une arme de poids. Mais pas question pour autant de casser les prix. Sony Picture a décidé de fixer à 17,95 $ (15 euros) le prix de gros des films déjà en catalogue qui seront réédités sur Blu-Ray. C’est très exactement le prix auquel les DVD avaient été proposés aux marchands pour encourager la disparition de la VHS en 1997.
Les nouveautés, en revanche, seront proposées à prix de gros de 23.45 $, soit de 15 à 20 pourcents plus cher que ce que payent actuellement les revendeurs lorsqu’ils achètent les dernières sorties DVD. A ces prix viendront s’ajouter les marges des revendeurs, qui détermineront le prix public final pour le consommateur.
La différence de prix entre la nouveauté Blu-Ray et DVD s’explique moins par le coût de fabrication supérieur du Blu-Ray (négligeable sur la somme totale), que sur la volonté de marquer dans les esprits la valeure supérieure d’un Blu-Ray par rapport à un DVD. Le prix, c’est bien connu, détermine la qualité aux yeux des consommateurs. Et les Blu-Ray paraîtront vraiment bon marché lorsque leur prix descendra pour s’approcher de celui du DVD…
La différence s’explique aussi dans le protectorat accordé aux vidéoclubs, encore important dans l’équilibre financier et stratégique de l’industrie du film. Si le Blu-Ray était trop accessible dès sa sortie, les locations de DVD risqueraient de faiblir au profit des ventes avant que les professionnels de la location n’aient eu le temps de faire la transition sur le nouveau format… d’autant qu’ils doivent en plus se préparer à la fois au Blu-Ray et au HD-DVD.
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