Rendre l’industrie du textile un peu plus responsable et écologique : voilà l’objectif poursuivi par un accélérateur de startups d’Amsterdam. L’écosystème regroupe déjà plusieurs entreprises qui cherchent des alternatives et autres substituts pour réduire la forte pollution générée par cette industrie.

Les industries de la mode et des cosmétiques sont régulièrement épinglées pour la composition parfois douteuses de leurs produits, nocifs pour la santé ou l’environnement — à tel point que des applications mobiles tentent, avec une efficacité relative, d’aider les consommateurs à y voir plus clair.

Les méthodes de production du milieu sont également pointées du doigt, à l’instar des pesticides rejetés dans l’eau lors de la culture du coton. Ainsi, Greenpeace alerte depuis 2011 l’industrie de la mode au sujet de la pollution des cours d’eau à proximité de centres de production situés dans les pays du sud.

Pour favoriser une plus grande implication écologique de la part de l’industrie du textile, un accélérateur de startups vient de voir le jour à Amsterdam. Baptisé Plug and Play – Fashion for Good, l’écosystème doit permettre de mettre en relation des startups de l’industrie textile avec les grands distributeurs dans l’objectif de rendre le secteur de la mode plus durable.

mode fashion

Substituts organiques et réduction des déchets

L’accélérateur de startups est né des efforts communs de l’organisme Fashion for Good — fondé par l’enseigne C&A — qui cherche à promouvoir auprès des industriels du secteur une mode écologique, et de Plug and Play, une plateforme dédiée aux startups de la Silicon Valley.

Parmi les premières startups qui ont rejoint l’accélérateur, on retrouve ainsi Pili-Bio, spécialisée dans la conception de colorants organiques à partir de micro-organismes, ou Tersus, qui crée des produits nettoyants à partir de dioxyde de carbone afin de réduire les déchets en eau. D’autres réfléchissent à la manière de trouver des substituts aux plantes, à l’instar de Mycotex, qui propose des alternatives au cuir à partir de fibres de champignons.

« La technologie peut trouver une meilleure manière de teindre les vêtements ou une meilleure manière de cultiver du coton comme de réutiliser des vêtements en fin de vie, affirme Saeed Amidi, fondateur de Plug and Play. Nous pensons que le processus d’accélération des startups de logiciels peut être appliqué à la mode. »

La mode compte parmi les industries les plus polluantes

Michael Olmstead, vice-président chargé des partenariats de Plug and Play, souligne quant à lui que cet accélérateur ne compte pas se limiter aux seules enseignes de e-commerce qui vendent des produits textiles : « La mode est l’une des industries les plus polluantes et nous cherchons vraiment à améliorer la transition vers une industrie plus circulaire ».

La fin du programme est prévue pour le mois de juillet 2017 ; les startups qui souhaitent rejoindre l’aventure peuvent soumettre leur candidature sur le site de Plug and Play – Fashion for Good.


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