Les utilisateurs de smartphones Android doivent redoubler de vigilance. Selon une étude publiée cette année par RevenueCat, les erreurs de facturation sont presque deux fois plus fréquentes chez eux que chez les utilisateurs d’iOS.
Sur le Google Play Store, près de 28 % des abonnements échouent ou sont annulés à cause de ces erreurs, contre 15 % sur l’App Store. Ces problèmes proviennent souvent de cartes bancaires refusées, de déconnexions avec la boutique d’applications ou de simples bugs techniques. Si cela pose évidemment problème pour les utilisateurs, les développeurs sont, eux aussi, directement concernés.
Un taux de désabonnement inquiétant
Ces erreurs peuvent naturellement générer de la frustration : elles empêchent l’utilisateur de profiter d’un service dont le paiement n’a pas abouti, ou interrompent un abonnement en cours. Les personnes sur Android ont donc une expérience de paiement moins fluide, ce qui peut les pousser à abandonner l’application ou à changer de plateforme.
D’autant que le taux de désabonnement reste un défi majeur, comme le souligne Android Police. Environ 30 % des abonnements annuels sont résiliés dès le premier mois, tous stores confondus, selon RevenueCat. De quoi mettre Android dans une position délicate en cas de bugs ou d’erreurs de facturation récurrentes.
L’App Store n’est pas totalement à l’abri : le désabonnement volontaire reste la principale cause d’annulation sur les deux plateformes. Il représente 74,5 % des cas sur iOS, contre 67,2 % sur Google Play.
Les développeurs préfèrent (souvent) Apple
Sur le plan de l’expérience de paiement, il y a presque deux fois plus de chances de rencontrer une erreur sur Google Play que sur l’App Store. Ce dernier est réputé pour la fiabilité de ses paiements intégrés, ce qui limite les interruptions d’abonnement. Plus d’erreurs signifient aussi plus de demandes au support client… et donc un risque accru de décrochage des utilisateurs.
Le problème touche également les développeurs : ces erreurs de facturation peuvent concerner jusqu’à un abonnement sur trois sur Android. Résultat : une perte de revenus significative. L’étude souligne d’ailleurs que très peu d’applications dépendent exclusivement de Google Play : seulement 10 à 14 % des apps de chaque région tirent la totalité de leurs revenus des utilisateurs Android. Même dans les zones où Google Play domine, iOS reste une source majeure de revenus.
Les applications chères fidélisent davantage
Un autre volet de l’étude montre que les applications proposant des forfaits annuels abordables conservent 36 % de leurs utilisateurs après un an, contre seulement 6,7 % pour les abonnements mensuels onéreux.
Paradoxalement, les applications les plus chères affichent aussi de meilleurs taux de conversion entre téléchargement et essai : 9,8 % contre 4,3 % pour les offres à bas prix. Une tendance qui s’explique sans doute par le fait que les utilisateurs attirés par des apps plus coûteuses sont déjà plus enclins à payer.
Enfin, la majorité des essais gratuits commencent presque immédiatement après l’installation : 82 % dès le premier jour. Les apps ont donc tout intérêt – même si cela peut être agaçant – à mettre en avant leurs essais gratuits ou fonctionnalités premium pour séduire de nouveaux utilisateurs. Un peu contre-intuitif, quand on sait qu’une pression trop forte à l’achat peut produire l’effet inverse.
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