Qui utilise ChatGPT, comment et pourquoi ? Après trois ans d’observations, OpenAI publie enfin ses conclusions dans une étude parue le 15 septembre.
L’IA conversationnelle séduit un public de plus en plus diversifié, s’impose dans les pays émergents et sert surtout à obtenir des conseils pratiques. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs n’ont pas eu accès au contenu brut des messages : ils ont utilisé des outils automatisés capables de classer anonymement les conversations selon différents types d’usage.
1) ChatGPT était masculin au début, mais est désormais autant utilisé par les femmes
Premier enseignement marquant : le fossé entre les hommes et les femmes s’estompe. Le profil des utilisateurs de ChatGPT se rééquilibre progressivement. En janvier 2024, seuls 37 % des utilisateurs portaient un prénom considéré comme féminin. Un an et demi plus tard, en juillet 2025, cette part est passée à 52 %. Si cette estimation repose sur l’analyse des prénoms et non sur une déclaration des utilisateurs, elle révèle malgré tout une tendance claire : l’IA conversationnelle attire désormais un public presque paritaire.


Autre enseignement : parmi les utilisateurs ayant indiqué leur âge, 46 % des messages provenaient de la tranche 18-25 ans. L’IA conversationnelle séduit donc d’abord les jeunes adultes, qui en font un usage régulier au quotidien.

2) Une adoption plus forte dans les pays émergents
Contrairement à beaucoup d’innovations numériques, ChatGPT n’est pas réservé aux marchés les plus riches. Selon OpenAI, en mai 2025, son taux d’adoption a progressé quatre fois plus vite dans les pays à revenu faible ou intermédiaire que dans les pays développés. Cet engouement pourrait s’expliquer par l’utilité directe de l’IA dans des zones où l’accès à l’éducation, à l’information ou à certains services est plus limité. À l’opposé, les pays occidentaux se méfieraient de la révolution de l’IA.
3) Un outil surtout pour demander des conseils
L’étude montre que ChatGPT est utilisé avant tout comme un conseiller plutôt qu’un exécuteur de tâches. Près des trois quarts des conversations portent sur la recherche de conseils pratiques, d’explications ou de textes à rédiger. Dans le détail, 49 % des échanges relèvent de simples « demandes » telles que demander une explication, une idée ou une recommandation. La partie plus « exécutive » (écriture, planification, codage), pourtant nettement mise en avant par les créateurs de modèles, reste minoritaire.

4) Le travail ne représente que 30 % des usages
Si certains craignent de voir l’IA remplacer des professions entières, l’étude nuance ce scénario. Environ 30 % des interactions sont liées au travail, contre 70 % pour des usages personnels. La part des usages personnels a d’ailleurs connu une croissance particulièrement rapide, passant de 53 % en juin 2024 à 70 % en juin 2025.
Mais la dimension professionnelle reste importante : OpenAI observe une montée en puissance de l’IA dans les métiers de l’information, de la communication ou encore de la productivité. L’usage professionnel est aussi plus fréquent chez les personnes diplômées et travaillant dans des secteurs bien rémunérés.
Le potentiel de ChatGPT dans le monde du travail est donc loin d’être négligeable, même si son rôle principal demeure celui d’un compagnon personnel.
5) Des données riches… mais limitées
Bien que l’étude donne un aperçu inédit des usages de ChatGPT, elle comporte plusieurs limites. D’abord, les catégories d’usages sont définies par OpenAI, ce qui peut biaiser l’interprétation. Ensuite, certaines données, comme la répartition hommes/femmes, reposent sur des approximations (analyse des prénoms), et non sur des informations déclarées par les utilisateurs. L’étude ne détaille pas non plus les pratiques par région ni par tranche d’âge complète. Elle offre néanmoins un premier aperçu de la révolution ChatGPT, utilisé par 700 millions de personnes chaque semaine.
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