Il serait l’un des premiers services de police aux États-Unis à utiliser l’intelligence artificielle pour générer des portraits-robots, laissant le traditionnel dessin au crayon de côté. Après une fusillade fin novembre près de Phoenix, les forces de l’ordre de Goodyear ont lancé un appel à témoin avec une image du suspect ultraréaliste de quelqu’un qui, officiellement, n’existe pas.


ChatGPT au service du portrait-robot
Comme le rapporte le Washington Post, Mike Bonasera, le portraitiste de police qui ne réalise que cinq à sept croquis par an pour la ville de Goodyear, s’appuie sur les descriptions apportées par les témoins pour générer le portrait-robot à l’aide de ChatGPT. C’est grâce à des questions détaillées qu’il peut réaliser ses dessins et s’appuyer sur l’IA pour produire l’image la plus ressemblante du suspect.
« C’est le même raisonnement, qu’il s’agisse d’un portrait-robot ou d’un dessin réalisé par intelligence artificielle. Mon rôle est de dire : ‘Voici l’image que le témoin ou la victime avait en tête, qui lui convenait et pour laquelle il a affirmé qu’il s’agissait bien de cette personne’ », explique le dessinateur au quotidien américain.
Les biais de l’intelligence artificielle pointés
Néanmoins, ChatGPT ne crée pas l’image d’une personne par magie : le robot conversationnel s’appuie sur une gigantesque réserve de photos bien réelles. Ainsi, les biais déjà présents dans ces clichés, notamment la surreprésentation de certains visages, se retrouvent mécaniquement dans le résultat. En conséquence, certains générateurs sont « très performants pour créer des visages blancs, mais moins performants pour créer des visages d’autres ethnies », souligne Bryan Schwartz, professeur agrégé de droit clinique à l’Université d’Arizona auprès du Washington Post.
« Nous vivons aujourd’hui à une époque où, si nous publions un dessin au crayon, la plupart des gens ne lui prêteront même pas attention », ajoute Mike Bonasera, qui a utilisé l’IA pour la première fois en avril dans une affaire de tentative d’enlèvement. Le premier portrait-robot diffusé aurait déclenché un déluge de signalements, ce qui a incité le portraitiste à renouveler l’expérience en novembre. Pour autant, aucune arrestation n’a eu lieu suite à la publication de ces images et les affaires associées à des photos générées par IA restent ouvertes.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Toute l'actu tech en un clin d'œil
Ajoutez Numerama à votre écran d'accueil et restez connectés au futur !
Pour ne rien manquer de l’actualité, suivez Numerama sur Google !











