Le compte à rebours est désormais lancé. Dans un peu moins d’un mois, le support gratuit de Windows 10 s’arrêtera pour de bon. Microsoft prévoit toujours de tourner la page le 14 octobre 2025, date à laquelle son O.S., sorti le 29 juillet 2015, ne recevra plus aucune mise à jour logicielle ni aucun correctif de sécurité via Windows Update.
Et dans un peu moins d’un mois, Microsoft sera encore et toujours confronté au même problème identifié depuis des mois : il y a encore bien trop d’ordinateurs qui fonctionnent avec Windows 10. C’est ce que montre une fois encore le dernier relevé du site Statcounter, qui a agrégé pour août 2025 la distribution des diverses versions de Windows.
Le mois dernier, le site a constaté que la moitié des postes concernés est sur Windows 11 (49,08 % précisément), avec une hausse quasi permanente depuis son lancement. À titre de comparaison, Windows 11 se trouvait à 23,17 % en août 2023 et 31,63 % en août 2024. Mécaniquement, cela a donc aussi entraîné la baisse de Windows 10.
Mais ce recul ne s’est pas fait à un tempo assez rapide. Résultat, en août 2025, on compte encore 45,53 % d’ordinateurs sous Windows 10, soit quasi un PC Windows sur deux en circulation. Et cela, rappelons-le, à un mois de la date fatidique qui actera l’arrêt de toute assistance technique gratuite, sans patch et sans évolution.
Cette réalité n’a pas été ignorée par l’état-major de Microsoft, qui devine que pour des raisons diverses, certains parcs informatiques n’ont pas (encore) pu être basculés sur Windows 11. Aussi la firme de Redmond a-t-elle fini par déployer un filet de sécurité qui permettra de prolonger le support de Windows 10, et éviter un cataclysme de cybersécurité.
Un ultime filet de sécurité, payant
Mais ce filet de sécurité ne sera pas gratuit : il faudra débourser 30 dollars pour un particulier pour étendre le support jusqu’à octobre 2026, et cela ne durera qu’un an maximum. Pour les entreprises, comptez 61 dollars par poste et par an, avec une hausse chaque année, sur une période maximale de trois ans. Fin du programme prévu en octobre 2028.
Ces programmes sont évidemment facultatifs, et dans tous les cas, les PC sur Windows 10 continueront de fonctionner avant ou sans ces supports payants. Cependant, choisir de ne pas migrer vers Windows 11 et demeurer sur Windows 10 en faisant fi des mises à jour payantes constitue une prise de risque qui pourrait être un très mauvais calcul.
En effet, les conséquences d’une attaque informatique qui profiterait d’une faille découverte sur Windows 10 après la fin du support de l’O.S. risquent de surclasser largement le bénéficie des économies de bout de chandelle faites en ne faisant rien. Du moins, si c’est ce motif qui a conduit à faire l’impasse des mises à jour payantes ou d’un nouveau PC.
Si en revanche l’ordinateur est compatible avec Windows 11, le temps du laxisme n’est guère entendable à quelques semaines de l’échéance. C’est d’autant plus vrai que la mise à niveau est relativement rapide et qu’elle ne coûte rien si on part depuis une licence Windows 10 valide. En outre, un très large pan de l’écosystème logiciel s’est adapté au nouvel O.S.
Sorti en octobre 2021, Windows 11 est aujourd’hui un O.S. assez mûr pour sauter le pas sans risque critique — même s’il contient de sauvegarder au préalable ses fichiers, car c’est une bonne pratique à conserver. Et pour les personnes qui ne sauraient pas faire, c’est peut-être le moment de solliciter de l’aide à son petit neveu ou à sa petite nièce qui s’y connait.
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