Pouvons-nous ressentir de l’empathie pour un robot maltraité par des hommes ? Avec cette vidéo d’une filiale de Google, la question est plutôt : comment ne pas en ressentir ?

On ne sait toujours pas très bien pourquoi Google a racheté le spécialiste de la robotique militaire Boston Dynamics, mais il est clair que la firme avance à pas de géant pour créer un robot humanoïde digne des films de science-fiction de notre enfance, qui pourront remplacer l’Homme dans les tâches du quotidien.

La filiale de Google a publié mardi une nouvelle vidéo qui montre les progrès réalisés sur le robot Atlas, depuis sa présentation en 2014. Autant le robot nous avait fait peur il y a un an et demi avec ses mouvements de karaté, autant la nouvelle génération présentée par Boston Dynamics nous ferait presque avoir de l’empathie pour l’humanoïde en métal.

D’abord sur le plan graphique, le robot est désormais doté d’une coque en plastique qui ne laisse plus apparaître ses impressionnants rouages, et qui lui offre des rondeurs à l’apparence plus naturelle.

Faut-il, pour rester humain, s’obliger à se comporter humainement avec les machines ?

Ensuite, alors que la première version d’Atlas était rattachée à un fil qui s’assurait de sa sécurité et lui fournissait son énergie, cette nouvelle version est totalement autonome et peut se balader partout, comme un être humain le ferait. L’intérêt principal de la vidéo est d’ailleurs de montrer sa capacité à retrouver l’équilibre dans des parcours très difficiles à appréhender comme la neige, qui non seulement rend le terrain glissant, mais rend aussi sa lecture difficile par les caméras et les capteurs.

Mais le plus impressionnant est à la fin. « Impressionnant », au sens strict du terme. Technologiquement ça n’est rien de spectaculaire, mais la scène marque l’esprit. On y voit en effet le robot se faire littéralement maltraiter par un employé de la firme, qui s’amuse à le provoquer ou à le mettre par terre. Evidemment, jamais le robot ne montre le moindre signe d’énervement, puisqu’il est incapable d’émotions. Mais l’humain que nous sommes ne peut s’empêcher d’éprouver de la sympathie pour le robot esclave et de se représenter l’être métallique en pleine rébellion, mettant une magistrale baffe à son maître (il a même été prouvé que l’homme ressent de l’empathie pour les robots qui ressemblent à des animaux).

Le sujet impose un débat philosophique sur le droit des robots. Faut-il, pour rester humain, s’obliger à se comporter humainement avec les machines ?

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