Twitter ne retourne aucun résultat concernant la requête Telegram. Et certains tweets liés à Mastodon sont marqués d’un bandeau d’avertissement.

Des recherches avec un mot-clé qui n’aboutissent pas et des messages publiés par les internautes qui sont désormais accompagnés d’un encart de mise en garde. Voilà les drôles de constatations que plusieurs internautes sont en train de faire ces dernières heures sur Twitter. Des observations que la rédaction de Numerama a pu faire également.

Aucun résultat avec Telegram

Première découverte : les recherches avec le mot-clé Telegram ne retournent rien. Que ce soit sur le site web que l’application mobile (Android ou iOS), Twitter affiche un message d’erreur : « Une erreur s’est produite. Essayez de recharger la page ». Un bandeau provisoire apparaît également, dans lequel il est indiqué que cette requête « n’est pas valide ».

Aucune explication n’est donnée par le compte officiel du support de Twitter en date du 12 décembre. Elon Musk non plus n’a pas évoqué le cas de Telegram, alors qu’il est depuis la fin octobre le nouveau patron du réseau social. Le sujet n’apparaît pas non plus sur les pages d’aide de Twitter et dans son règlement de la communauté, selon nos constatations.

Telegram Twitter recherche
Une erreur est survenue avec la recherche Telegram. // Source : Capture d’écran

Telegram est une messagerie instantanée déclinée en application mobile disponible sur Android et iOS. Elle est semblable à des solutions comme Signal ou WhatsApp : on peut lancer des discussions en tête-à-tête ou en groupe, transmettre des documents et des fichiers, faire de la visio et ainsi de suite. Elle a en option la capacité de chiffrer les messages de bout en bout.

Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, n’a pas réagi aux constats faits par des internautes. Sur Twitter et sur Telegram, le Russe n’a jamais commenté la politique de Twitter ni les actions d’Elon Musk — en tout cas, aucune mention ne ressort sur l’un et l’autre fil en remontant les derniers mois. Et l’hypothèse d’une recherche en panne est à écarter, puisque d’autres requêtes passent.

Un bandeau d’avertissement

Seconde observation, qui ne semble ne concerner que les internautes sur Twitter basés aux États-Unis : les publications évoquant Mastodon se voient affublés, pour certaines d’entre elles, d’un bandeau de mise en garde. Un exemple est visible avec le tweet de Joshua Topolsky, journaliste et fondateur de The Verge et quelques autres publications renommées.

Le tweet en question indique ceci : « Je vais certainement poster ici beaucoup moins souvent. Je ne peux pas vous dire à quel point j’apprécie Mastodon et je vous suggère fortement de rejoindre l’équipe là-bas – si vous avez des questions à ce sujet, je serai heureux d’essayer d’y répondre. Retrouvez-moi là-bas ! ». Un lien vers son profil Mastodon est également présent.

Joshua Topolsky a ensuite publié un autre message dans lequel il partage une capture de son tweet pour montrer la présence de ce bandeau qui déclare le message suivant : « nous avons placé un avertissement sur ce tweet parce qu’il pourrait contenir du contenu sensible ». Cette alerte apparaît aussi lorsque l’on intègre le tweet dans un article, pour cacher le lien vers le profil.

Là encore, aucune explication n’est donnée par Elon Musk ou par Twitter sur l’un de ses comptes ou ses pages d’assistance. Joshua Topolsky suggère une action délibérée de la part de Twitter, mais sans en apporter la preuve. Selon lui, cela pourrait être le signe que l’exode de Twitter vers Mastodon serait relativement significatif. Et inquiéterait Twitter.

Mastodon apparait davantage comme un rival de Twitter que Telegram, avec un fonctionnement relativement proche, à ceci près que la plateforme est entièrement décentralisée. Mastodon est organisé en « instances », qui sont des serveurs gérés par une ou plusieurs personnes. Chaque instance suit ses règles de modération qui peuvent être plus ou moins sévères.

Ces bandeaux n’existent manifestement pas (encore) en France, puisque certains services ne sont pour l’instant réservés qu’aux Américains — comme la récente relance de l’abonnement payant accompagné d’une vérification d’identité. Nous avons demandé des éclaircissements à Twitter, mais le réseau social n’a pas répondu au moment de la publication de cet article.

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