C’est l’un des langages de programmation les plus populaires au monde, si l’on se fie à l’index TIOBE, qui tient compte de plusieurs facteurs pour établir son top. Il se trouve même sur le podium, à la troisième marche, derrière Python et C. L’index TIOBE l’a même récompensé de langage de l’année en 2005 et 2015, même si son succès tend à reculer d’année en année.
C’est au Canadien James Gosling que l’on doit le développement de Java, avec ses équipes, au début des années 90. Mais, la gestation fut longue : le développement a pris cinq ans, débouchant sur une première version en 1995. Depuis, Java a bien évolué — la branche la plus récente en date d’octobre 2022 est numérotée Java 19 et deux autres moutures (20 et 21) sont en chantier.
Lors de sa conception, Java a été pensé pour être simple, robuste, portable, sûr, performant, familier, indépendant de toute plateforme, dynamique, interprété, entre autres caractéristiques. Développé initialement au sein de Sun Microsystems, Java est tombé en 2009 dans l’escarcelle d’Oracle, lors du rachat du premier par le second.
Tout ceci peut se retrouver assez facilement et toutes ces propriétés associées à Java sont connues des informaticiens et des informaticiennes. Ce qui est sans doute un peu moins évident, c’est l’origine du nom. Pourtant, un indice se trouve littéralement sous les yeux de tout le monde : le logo de Java. Il s’agit d’une tasse de café fumante, car Java est lié au café.
Les développeurs boivent beaucoup de café
Cette histoire est racontée par le New York Times dans un papier publié en janvier 2022. Au début, Java aurait dû s’appeler autrement : Oak (Chêne, en anglais). James Gosling avait eu cette première inspiration au début des années 90 en regardant par la fenêtre. Mais, à tout bien réfléchir, Oak risquait peut-être d’occasionner des désagréments sur le terrain du droit des marques.
Incertain de pouvoir faire enregistrer Oak, l’équipe a donc exploré plusieurs pistes : Silk (Soie), DNA (ADN), Pepper (Poivre), NetProsse, Neon (Néon), Ruby (Rubis, qui a d’ailleurs servi pour un autre langage de programmation), WebRunner Language, WebDancer et WebSpinner. Puis c’est finalement Java qui a été choisi de cette liste finale, après délibération.
Or, il s’avère par ailleurs que le terme Java est aussi un surnom qui est donné au café aux États-Unis. Y compris lors de la période de gestation de Java dans les années 90. C’est ce qu’a confirmé Georges Saab, vice-président du développement de Java chez Oracle : « Le but était d’avoir un nom révolutionnaire, vivant, dynamique, facile à épeler et à mémoriser. »
Il s’avère que le café est souvent présenté comme la boisson favorite de tous les développeurs et des développeuses. C’est ce qu’a dit comme une boutade Jim Waldo, ingénieur informaticien qui a travaillé chez Sun Microsystems. Au New York Times, il a fait observer que « les développeurs boivent beaucoup de java ». C’est plus plaisant que WebRunner Language, assurément.
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