Vous vous demandiez à quoi ressemble la Terre vue de la Station spatiale internationale (ISS) ? Un site web vous propose de satisfaire votre curiosité en fournissant un flux en direct, depuis un système vidéo qui a été monté sur la superstructure. L’ISS gravite autour du globe à près de 400 kilomètres d’altitude et à la vitesse de 28 000 km/h.
Sur une page web pilotée par l’unité Earth Science & Remote Sensing de l’agence spatiale américaine, la Nasa, une diffusion en streaming est disponible, offrant une vue zénithale de la Terre.
Disons-le tout de suite : l’éloignement par rapport au sol est bien trop important pour que vous arriviez à apercevoir votre logement de tout là-haut, si par hasard l’ISS passe au-dessus. Même si les objectifs photographiques qui ont été montés au fil des ans dans la station sont de très bonne qualité, ce ne sont pas non plus des télescopes de pointe capables de zoomer dans des proportions extrêmes. Mais les panoramas proposés valent quand même détour.
Ainsi, vous pouvez observer les nuages, le relief du sol, certaines vastes formations géologiques, de grandes villes. Et l’océan. Les plans d’eau reviennent d’ailleurs souvent à l’image, lorsqu’ils ne sont pas cachés par les nuages. Rien d’étonnant : la surface du globe est immergée à près de 70 %. L’ISS ne survole pas si souvent que ça les terres.
Comme il est en pratique impossible de déterminer où se trouve précisément l’ISS en ne regardant que les images — sauf si vous avez beaucoup de chance en tombant sur un point d’intérêt suffisamment visible et significatif, pour vous donner une indication –, la page web de l’agence spatiale américaine a le bon goût d’inclure un planisphère qui vous indique où se trouve l’ISS au moment du live. Le tracé à venir de l’ISS est aussi indiqué.
L’outil est fascinant, et assez apaisant, mais il vaut mieux en profiter lorsque la station spatiale passe dans l’éclairage du Soleil. De nuit, l’outil perd beaucoup en intérêt, sauf au moment de survoler des agglomérations. Dans ce cas, on peut déceler les lumières des villes, ce qui n’est pas dénué d’un certain charme. L’aube et le crépuscule sont aussi des moments particuliers.
Des caméras HD sur l’ISS pour filmer la Terre
C’est à partir de 2014 que des essais de visualisation de la Terre en haute définition depuis l’ISS ont été lancés. Entre 2014 et 2019, il y a eu le système HDEV (High Definition Earth Viewing) qui a utilisé quatre caméras grand public, de marque Sony, Toshiba, Panasonic et Hitachi. Ces appareils se trouvaient dans une capsule dédiée, afin de les protéger autant que possible du rayonnement cosmique et des températures extrêmes.
Au-delà du caractère plaisant pour le grand public, ces appareils avaient un intérêt pour les équipes d’ingénierie. « L’analyse de l’effet de l’espace sur la qualité de la vidéo, pendant la période où le HDEV est opérationnel, peut aider les ingénieurs à décider quels sont les meilleurs types de caméras à utiliser lors de futures missions », indiquait la Nasa dans le descriptif de l’expérimentation.
Le HDEV a cessé d’être opérationnel le 22 août 2019. Le dispositif a fonctionné quasi sans interruption pendant cinq ans et tout le monde pouvait y accéder, à condition d’avoir une connexion à Internet. L’agence spatiale américaine évalue à 318 millions le nombre de spectateurs ayant à un moment ou à un autre lancé son direct vidéo, ce qui est considérable. Pour la Nasa, le HDEV a largement rempli sa mission, au-delà de ce qui était attendu de lui.
L’arrêt du HDEV n’a pas mis fin à l’idée de filmer le globe depuis l’ISS. Comme le relevait en 2016 une publication de SpaceFlight101, il y a eu à l’époque une sortie spatiale de deux astronautes pour aller installer de nouvelles caméras externes (EHCDA, pour External High Definition Camera Assemblies) en haute définition. Celles-ci fournissent des vidéos en HD Ready (720p) ainsi que des images fixes de 16,2 mégapixels.
Vraisemblablement, cette visualisation de la Terre devrait perdurer aussi longtemps que l’ISS sera active, même s’il faudra très certainement procéder au remplacement des caméras les plus dégradées par l’usure du temps. Et après ? Peut-être verra-t-on émerger une même initiative pour la future station spatiale lunaire. Mais il faut bien le reconnaître : les sols stériles et mornes de la Lune font pâle figure à côté des sublimes visuels de la planète bleue.
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