Pour sa future fusée Starship, SpaceX a dans l’idée de récupérer différemment le premier étage Super Heavy.

2021 doit être une année capitale pour SpaceX. Au cours des mois à venir une étape importante dans le développement de sa future fusée, le Starship, est attendue. Pour l’instant, l’entreprise a conçu plusieurs prototypes de l’étage supérieur, appelé Starship, dont le dernier test s’est avéré un quasi sans faute. Mais il reste encore à tester l’étage inférieur, qui assure la propulsion principale.

De larges pans des plans de SpaceX pour 2021 restent secrets. Mais sur Twitter, Elon Musk a lâché le 30 décembre quelques indications sur ce que l’entreprise qu’il a fondée en 2002 compte faire. À un internaute qui lui demandait à quoi ressemblerait la trajectoire de retour du premier étage de Starship, appelé Super Heavy, le milliardaire américain a révélé un plan pour le moins singulier.

Starship SN8

L’étage supérieur d’un prototype de Starship, le jour de son vol d’essai à haute altitude. // Source : SpaceX

Il est question de tenter de « d’attraper l’étage Super Heavy avec le bras de la tour de lancement ». Selon lui, cette approche « permet d’économiser la masse et le coût des ‘jambes’ et de repositionner immédiatement le booster sur le support de lancement — prêt à être ravitaillé en moins d’une heure ». Si ce plan fonctionne, le Super Heavy n’aurait alors que faire de supports spécifiques sur lesquels reposer.

Un train d’atterrissage de plus de 2 tonnes

Aujourd’hui, le retour du premier étage d’une fusée Falcon 9 (et c’est aussi vrai pour la Falcon Heavy, lorsque reviennent les deux boosters latéraux ainsi que le booster de la partie centrale) met en œuvre quatre jambes d’atterrissage déployables qui sont repliées le long du fuselage pendant la phase ascensionnelle et la majorité du temps lors du vol de retour, pour limiter les perturbations aérodynamiques.

Falcon 9 SpaceX

Le train d’atterrissage du premier étage de la Falcon 9 Source : SpaceX

Ce système d’atterrissage pèse 2,1 tonnes et a de fait un impact sur la conception de la fusée (il faut aménager de la place) et sur les besoins en carburant. Ce train d’atterrissage fait 18 mètres d’envergure et se sert d’un mécanisme pneumatique utilisant de l’hélium sous pression pour se déployer. Ces pieds s’ouvrent en 10 secondes et reposent sur une structure en nid d’abeilles mêlant aluminium et fibre de carbone.

Il reste maintenant à passer aux travaux pratiques et voir comment le bras en question, qui sera a priori semblable aux bras cryotechniques qui sont fixés sur les tours ombilicales situées sur les plateformes de lancement, juste à côté des fusées sur le point de décoller, parviendra à récupérer le Super Heavy juste après son retour de mission. Sinon, il faudra revenir au train d’atterrissage classique. Au cas où, Elon Musk précise que cette solution fonctionnerait quand même.

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