C’est officiel : un nouveau cycle solaire a commencé. La surface de l’étoile varie de façon périodique, avec un maximum tous les 11 ans. Quelles pourraient être les conséquences de ce 25e cycle qui débute ?

Un nouveau cycle solaire a officiellement commencé, a annoncé la Nasa ce 15 septembre 2020. On sait depuis plus d’un siècle que le nombre de taches à la surface de notre étoile semble varier de façon périodique, avec un maximum observé tous les 11 ans. Cette périodicité n’est pas sans conséquence sur les technologies présentes sur Terre ou sur les astronautes en mission dans l’espace.

Selon l’agence spatiale, un minimum d’activité solaire a eu lieu en décembre 2019, ce qui marque le début d’un nouveau cycle. Il s’agit du vingt-cinquième cycle du Soleil. Il peut falloir plusieurs mois avant d’identifier clairement le début d’un nouveau cycle, car le Soleil est particulièrement variable. Ce sont les taches solaires, ces zones sombres caractérisées par une température moins élevée que leur environnement (le télescope européen GREGOR en a récemment observé avec une très grande précision), qui permettent de suivre la progression d’un cycle solaire.

Activité solaire à son maximum en avril 2014 (à gauche) et à son minimum en décembre 2019 (à droite). // Source : NASA/SDO

Activité solaire à son maximum en avril 2014 (à gauche) et à son minimum en décembre 2019 (à droite).

Source : NASA/SDO

Un cycle qui s’annonce relativement calme, comme le précédent

Le prochain maximum de l’activité solaire est attendu dans 5 ans, vers le mois de juillet 2025. « Alors que nous sortons du minimum [d’activité] solaire et que nous approchons du maximum du cycle 25, il est important de se rappeler que l’activité solaire ne s’arrête jamais ; elle change de forme tandis que le pendule oscille », décrit l’astrophysicienne Lika Guhathakurta de la division Héliophysique (l’étude du Soleil, de son héliosphère et des objets en interaction avec l’astre) de la Nasa, dans le communiqué de l’agence.

D’après la Nasa, le vingt-cinquième cycle solaire devrait être aussi fort que le dernier cycle, qui était un cycle inférieur à la moyenne. Ceci ne signifie pas pour autant qu’il était sans risques et que des conditions météorologiques spatiales extrêmes ne pouvaient pas survenir. Néanmoins, depuis les années 1980, la force des cycles solaires a plutôt tendance à diminuer, selon l’Institut Max-Planck de recherche sur le système solaire.

Quel risque pour les satellites et les astronautes ?

La bonne compréhension des cycles du Soleil n’a pas uniquement un intérêt scientifique. « Dans les phases de forte activité, de violentes éruptions de particules et de rayonnement solaire peuvent affecter la Terre », explique Robert Cameron de l’Institut Max-Planck de recherche sur le système solaire. Dans le scénario le plus pessimiste, cette activité risque d’endommager les satellites ou de mettre en danger les astronautes.

Avec la perspective de retourner sur la Lune en 2024, dans le cadre du programme Artémis, la Nasa aura besoin d’informations suffisamment précises sur l’activité solaire pour s’assurer que les astronautes seront en sécurité lors de leur mission. C’est d’ailleurs pour cela que l’agence a choisi, en guise de premières missions qui seront réalisées à bord de la station Lunar Gateway, d’observer la météorologie spatiale et de suivre les radiations solaires.

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