18 nouvelles exoplanètes ont été identifiées dans les données recueillies par le télescope Kepler. Elles étaient passées inaperçues jusqu’à aujourd’hui. Il a fallu un nouvel algorithme pour les découvrir.

18 nouvelles planètes, de taille équivalente à celle de la Terre, ont été découvertes dans notre galaxie. Jusqu’à présent, elles n’avaient pas été détectées dans les données du télescope spatial Kepler. Ces astres font l’objet de deux étudies, publiées dans la revue Astronomy & Astrophysics, les 6 et 13 mai 2019.

Avant de tirer sa révérence en octobre 2018, le télescope Kepler a aidé à découvrir 2 600 exoplanètes dans notre galaxie. Pourquoi ces 18 astres — dont l’un pourrait avoir des conditions favorables à l’existence de la vie — n’en faisaient pas partie ? Ils étaient bien plus petits que celles découvertes jusqu’ici.

La plus petite des 18 exoplanètes fait 69 % la taille de la Terre. Le rayon de la plus grande équivaut à deux fois celui de notre planète. Pour les repérer, il fallait concevoir un nouvel outil plus puissant.

Les exoplanètes découvertes, comparées à la taille de Neptune. // Source : NASA/JPL (Neptune), NASA/NOAA/GSFC/Suomi NPP/VIIRS/Norman Kuring (Earth), MPS/René Heller

Les exoplanètes découvertes, comparées à la taille de Neptune.

Source : NASA/JPL (Neptune), NASA/NOAA/GSFC/Suomi NPP/VIIRS/Norman Kuring (Earth), MPS/René Heller

Comment cherche-t-on des exoplanètes ?

C’est grâce à un nouvel algorithme, baptisé « Transit Least Squares » (TLS) que les chercheurs ont trouvé ces 18 astres. Il a été spécifiquement entraîné pour réussir à détecter de petites planètes. Habituellement, les chercheurs tentent de repérer les exoplanètes lorsqu’elles effectuent un transit, c’est-à-dire qu’elles passent devant un autre objet, vues depuis la Terre. Lorsqu’elles passent devant leur étoile, elles occultent sa luminosité. Les algorithmes cherchent à identifier ces baisses de luminosité. Il est plus facile de trouver de grosses planètes avec ce système, car ce sont celles qui occultent le plus leur étoile.

Avec le TLS, les chercheurs ont affiné cette méthode pour que l’algorithme repère les infimes variations provoquées par le transit de plus petites exoplanètes. Grâce à lui, ils ont tenté de « rechercher des planètes supplémentaires autour de toutes les étoiles K2 [ndlr : la deuxième mission de Kepler] qui héberge actuellement au moins une planète ».

Le transit d'une planète, et la façon dont le nouvel algorithme le détecte. // Source : ASA/SDO (Sun), MPS/René Heller

Le transit d'une planète, et la façon dont le nouvel algorithme le détecte.

Source : ASA/SDO (Sun), MPS/René Heller

Les petites exoplanètes, une piste pour trouver des mondes habitables

Sur les 4 000 exoplanètes connues à ce jour, 96 % sont beaucoup plus grandes que la Terre. Leur taille est plus proche de Neptune ou Jupiter. Comme l’explique la société Max-Planck pour le développement des sciences dans un communiqué, ce taux n’est probablement pas le reflet de ce qui existe véritablement dans l’espace. Si nous connaissons surtout de grosses exoplanètes, ce n’est pas forcément parce qu’elles sont plus nombreuses. Les plus petites sont juste moins faciles à trouver. Pourtant, ce sont probablement ces astres-là qui pourraient nous aider dans la recherche de planètes habitables hors du système solaire.

D’après les auteurs, le TLS pourrait potentiellement trouver « plus de 100 planètes supplémentaires de la taille de la Terre dans les données de la mission principale de Kepler », qui n’ont pas encore pu être décelées à cause de leur taille.


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