Pour la première fois, un rein greffé a été préalablement transporté par un drone. L’organe, qui a permis de soigner une patiente américaine, a parcouru un peu moins de 5 kilomètres à bord de l’appareil.

Un rein humain viable à été livré par drone au centre médical de l’université du Maryland. L’organe a permis de réaliser une greffe avec succès, a confirmé l’université dans un communiqué le 26 avril 2019. L’événement est présenté comme une première.

Dans une vidéo, les chercheurs ont dévoilé comment s’est déroulée l’opération. Ils indiquent que la distance parcourue par l’appareil est « de quelques miles » — d’après le New York Times. Il s’agit d’un peu moins de 5 kilomètres. Il n’est pas non plus précisé si une raison particulière a motivé le choix du drone comme moyen de transport pour livrer ce rein, comme le fait remarquer Business Insider.

https://www.youtube.com/watch?v=RNYCCbCpAlM

Le rein livré par drone a été greffé à une patiente de 44 ans, habitant à Baltimore (dans le Maryland aux États-Unis). Depuis 8 ans, elle était soumise à un traitement qui remplaçait la fonction de ses reins, la dialyse (qui consiste à filtrer le sang en cas d’insuffisance rénale). Elle a pu quitter le centre médical après l’intervention.

Un autre vol avait eu lieu avec un rein non viable

Le drone était équipé de 8 rotors (les parties mobiles de l’appareil) et de plusieurs moteurs. Il a fallu concilier les réglementations exigées par la Federal Aviation Administration, l’agence gouvernementale chargée du contrôle de l’aviation civile aux États-Unis, et les précautions requises pour le transport d’un organe humain. Des caméras ont permis aux chercheurs de surveiller le rein. Avant ce vol, le dispositif avait déjà été testé pour transporter du sang et un autre rein humain (non viable pour une greffe).

Le drone qui a assuré la livraison. // Source : UMD

Le drone qui a assuré la livraison.

Source : UMD

Pour les scientifiques, cette démonstration confirme que la livraison d’organes par drone pourrait un jour se démocratiser. Ces livraisons seraient « plus rapides, plus sûres et plus largement disponibles que les moyens de transport traditionnels », écrit l’université.

En France, les organes destinés aux greffes sont transportés de diverses manières, par ambulance, avion ou train, selon l’Agence de la biomédecine. « Le moyen de transport le plus rapide compte tenu de la distance est privilégié », ajoute l’établissement public. Les organes sont conditionnés à 4°C. Le temps écoulé entre le prélèvement et la greffe est variable : entre 3 et 4 heures pour un cœur, de 24 à 36 heures pour un rein. La livraison d’organes par drones est une option pour parvenir à tenir ces délais tout en permettant peut-être d’atteindre des zones géographiques difficiles d’accès avec les moyens de transports conventionnels.

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