La Nasa a publié deux nouvelles photos de l’astéroïde Bennu. Ses éjections de particules et sa surface rocheuse n’avaient pas été prévues par les scientifiques.

De surprenants panaches de poussière s’échappent de l’astéroïde Bennu. De nouvelles images de l’objet ont été publiées le 19 mars 2019 par la Nasa. L’une d’elles permet de voir des particules éjectées de la surface du corps céleste. L’autre dévoile la surface abrupte de l’astre.

Le premier cliché a été pris le 19 janvier dernier par la sonde OSIRIS-REx (Origins-Spectral Interpretation-Resource Identification-Security-Regolith Explorer), lancée en 2016 afin de ramener un échantillon de Bennu. Cet astéroïde, dont l’orbite coupe celle de notre planète, se serait formé il y a 4,5 milliards d’années au même moment que la Terre et d’autres planètes du système solaire.

Un astéroïde actif ?

La découverte des particules éjectées par Bennu est importante pour les chercheurs : elles pourraient signifier que l’astéroïde est actif. Des particules avaient déjà été repérées le 6 janvier. Depuis, le phénomène s’est produit à plusieurs reprisesLes astéroïdes actifs sont rares : on les appelle ainsi, car ils présentent une activité cométaire. Ces phénomènes brouillent encore un peu plus la frontière entre astéroïdes et comètes — qui avait par exemple donné du fil à retordre aux observateurs d’Oumuamua.

La sonde a utilisé l’une de ses deux caméras Navcams pour prendre deux images distinctes. Ces instruments sont équipés de capteurs de 5 mégapixels qui remplissent deux objectifs : photographier l’astéroïde et aider à orienter la sonde en prenant pour repère les étoiles. Le premier cliché a immortalisé l’astéroïde, tandis que le second a réussi à capturer les particules éjectées. Ils ont été assemblés en une seule image.

La Nasa a également dévoilé un autre cliché, qui montre cette fois-ci à quoi ressemble la surface de Bennu. Elle a été prise le 7 mars par PolyCam, une des caméras chargées de photographier l’astéroïde en haute résolution. La sonde se trouvait à 5 kilomètres de Bennu.

L’éjection des particules risque de compliquer encore un peu plus le futur contact entre la sonde de la Nasa et Bennu. Les scientifiques ne doivent plus seulement chercher une zone sans trop de rochers, mais aussi s’assurer que ces panaches de poussières ne perturberont pas la manœuvre.


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