Une réussite dès le vol inaugural de la nouvelle fusée New Glenn aurait été un formidable bonus, pour une première. Mais pour le deuxième décollage du lanceur, c’est désormais un objectif central : la société Blue Origin a bien l’intention de tenter un retour sur Terre contrôlé du premier étage, cela dans l’optique de faire comme SpaceX.
Ce cap a été rappelé le 5 novembre 2025 par Dave Limp, le patron de Blue Origin, sur X (ex-Twitter) : « Le but de NG-1 [New Glenn-1] était clair : atteindre l’orbite, tout le reste n’était que bonus. NG-1 s’appuie sur cet objectif avec pour mission principale de placer la mission Escapade en orbite en toute sécurité et de faire atterrir le lanceur. »

Rien ne dit que cela va marcher. D’abord, parce que le premier essai n’avait pas pu aboutir. Ensuite, parce que ce n’est pas simple : si SpaceX y arrive bien aujourd’hui, il faut se souvenir que cela a pris du temps. Les premiers vols du lanceur Falcon 9 datent de 2010, mais les retours sans encombre du premier étage sont advenus à partir de décembre 2015.
Blue Origin peut cependant s’appuyer sur l’expérience glanée avec les vols suborbitaux effectués avec son autre fusée, la New Shepard. Et si jamais cela ne marche pas, alors l’entreprise retentera ultérieurement. « Plusieurs autres lanceurs New Glenn sont déjà en production », a noté Dave Limp, donc un raté ne serait « pas grave ».
Un raté perturberait la mission suivante, qui est stratégique
Si Dave Limp nuance la portée qu’aurait un crash du propulseur, cela ferait cependant désordre dans son planning immédiat. En effet, on sait que Blue Origin désire réutiliser ce booster dans le cadre d’une autre mission prévue assez rapidement après, en janvier 2026. Si le premier étage s’écrase, il faudrait avoir un étage de substitution, ou repousser le vol.
Or, le vol de janvier 2026 a un caractère stratégique pour Blue Origin, car il s’inscrit dans une compétition acharnée avec SpaceX concernant la mise au point d’un atterrisseur lunaire habité, permettant de déposer à la surface de la Lune des astronautes — et de les remonter jusqu’à la station lunaire, en orbite autour du satellite.
Blue Origin a développé pour cela un atterrisseur appelé Blue Moon et fait son possible pour l’imposer dans le cadre du programme Artémis. Il s’avère que la mission de janvier 2026 doit être l’occasion d’envoyer un prototype (bien sûr inhabité) du Blue Moon sur place. Ce serait un joli coup pour Blue Origin, qui damerait le pion à SpaceX et son poussif Starship HLS.
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