La nouvelle année 2024 commence le 1er janvier. Cela semble évident. Pourtant, l’année n’a pas toujours débuté au mois de janvier dans nos calendriers.

L’hémisphère nord de la Terre est entré officiellement dans l’hiver avec le solstice du vendredi 22 décembre 2023. Puis, la fin d’année a rimé avec cadeaux de Noël et bons diners au chaud près du sapin (naturel ou synthétique ?). Désormais, il est temps de se souhaiter une bonne année 2024, dès le 1er janvier. Voilà une anecdote que vous pourrez confier à vos proches à cette occasion : savez-vous que le début de l’année n’a pas toujours été en janvier ?

Dans l’Antiquité, le calendrier commençait au mois de mars. Cela peut surprendre, alors il faut faire un bon dans le passé pour l’expliquer. La revue historique Herodote résume : « Aux premiers temps de Rome, la mesure du temps se fondait sur les cycles de la Lune (celle-ci tourne autour de la Terre en 29 jours et demi environ). Au début, l’année comportait 304 jours répartis en dix mois inégaux de 30 ou 31 jours (Martius, Aprilis, Maius, Junius, Quintilis, Sextilis, September, October, November, December). » L’année calendaire commençait donc en mars (Martius) et s’achevait en décembre (December).

Comment le calendrier a-t-il évolué pour commencer en janvier ?

Y furent ensuite ajoutés les deux mois « Januarius » et « Februarius » pour tenter de mieux faire coïncider l’année calendaire avec le cycle solaire et les saisons. « Jusqu’en 153 av. J.-C., l’année débutait donc le 1er mars, d’où les noms de septembre, octobre, novembre et décembre que portent encore les anciens mois de rang 7, 8, 9 et 10 », indique Herodote.

Toutefois, ce calendrier souffrait de nombreux défauts : en réalité, le calendrier était lunaire, et se retrouvait de ce fait régulièrement en décalage avec les saisons. On tenta de régler le problème en ajoutant de temps en temps un mois supplémentaire, « Mercedonius », mais son ajout très irrégulier ne fit que compliquer encore plus la situation.

Un calendrier lors d'une année bissextile. // Source : Canva
Un calendrier pour le mois de février, lors d’une année bissextile. // Source : Canva

Vers 46 avant J.-C., Jules César entreprit une réforme du calendrier, en prenant conseil auprès de Sosigène, un astronome grec. Le nouveau calendrier, dit calendrier julien, était davantage harmonisé avec le Soleil : il comptait dorénavant 365 jours, avec une année bissextile survenant tous les 4 ans (le jour supplémentaire étant ajouté après le 24 février). L’année fut divisée en 12 mois, dont la durée était inégale. Et, surtout, elle commençait le 1er janvier.

Depuis, le calendrier a encore évolué, mais la version imaginée par Jules César est assez proche de ce que nous utilisons de nos jours. Le calendrier julien servit de référence en Occident pendant des siècles. On l’utilisa jusqu’à la naissance du calendrier grégorien, en 1582, qui est celui toujours en vigueur aujourd’hui. Malgré l’ingéniosité du calendrier julien, les dates des saisons finirent par dériver lentement, d’où la nécessité d’une nouvelle évolution.

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