Google développe un projet baptisé Green Light, censé optimiser la gestion des feux de circulation, pour réduire la pollution et les gaz à effet de serre aux intersections routières.

Les routes sont un problème écologique, des études l’ont démontré. Alors que faire pour réduire leur empreinte ? Un projet de Google, lancé le 10 octobre 2023, entend mobiliser l’intelligence artificielle pour mieux réguler… les feux de circulation. Il est baptisé Green Light (feu vert). « Green Light optimise les feux de circulation pour réduire les émissions des véhicules dans les villes, contribuant ainsi à atténuer le changement climatique et à améliorer la mobilité urbaine », vante le site du projet.

Google part d’un constat : aux intersections, la pollution est 29 fois supérieure aux autres sections de route. L’entreprise base ce chiffre sur une étude parue en 2016 dans Environnemental Science. Aux intersections, là où le trafic est donc régulé par des feux de circulation, l’accentuation de la pollution vient justement de l’arrêt et du redémarrage constant du trafic routier — redémarrer consomme du carburant.

Les premiers résultats sont prometteurs selon Google

Le projet Green Light mobilise une IA pour analyser les tendances de conduite qui apparaissent sur l’un des outils de Google les plus utilisés dans le monde : Google Maps. « Pour de nombreux ingénieurs de la circulation, il est difficile et coûteux d’accéder à des données fiables pour l’optimisation des feux de circulation, ce qui signifie que de nombreux feux de circulation reposent sur des configurations obsolètes. » Derrière Green Light, l’idée est donc que cette IA optimise automatiquement les feux : quand passer au rouge, à l’orange et au vert. Chaque intersection est modélisée au sein de l’IA : sa structure, les modèles de démarrage et d’arrêt, la programmation des feux, le lien entre le trafic et les horaires des feux, l’interaction entre les feux différents de circulation locaux.

« Sur la base de ce modèle, nous développons des optimisations basées sur l’IA et fournissons ensuite des recommandations aux ingénieurs de la ville via l’interface Green Light », explique Google. « Par exemple, nous pouvons identifier une opportunité de coordination entre des intersections qui ne sont pas encore synchronisées et fournir une recommandation sur la synchronisation des feux de circulation afin que le trafic circule plus efficacement le long d’un tronçon de route. »

L'interface du projet. // Source : Google Green Light
L’interface du projet. // Source : Google Green Light

Le projet a déjà été testé dans douze villes : Abu Dhabi, Bali, Bangalore, Budapest, Haïfa, Hambourg, Hyderabad, Jakarta, Kolkata, Manchester, Rio de Janeiro et Seattle. Et au total, le système est en place dans 70 intersections.

Selon Google, le projet Green Light a fait ses preuves durant cette expérimentation :

  • Le nombre d’arrêts serait réduit de 30 % (avec des économies de carburant),
  • Les émissions de gaz à effet de serre seraient quant à elle réduites

L’entreprise entend déployer son système dans davantage de villes en 2024.

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