Virgin Orbit a bien constaté une extinction prématurée de la propulsion de son second étage de fusée Launcher One.

Les investigations ne sont pas encore terminées, mais Virgin Orbit commence à avoir une idée plus nette de ce qui s’est passé le 9 janvier 2023. Dans un point d’étape, l’entreprise britannique a livré des éléments supplémentaires au sujet de l’incident de vol qui a eu lieu lors de la mission spatiale Start Me Up — la première conduite depuis le sol britannique.

C’est bien un problème dans la seconde partie du vol que le souci est apparu : toute la première phase, du décollage depuis l’aéroport de Newquay Cornouailles, dans le sud-ouest de l’Angleterre, jusqu’au largage de la fusée accrochée sous l’aile de l’avion, s’est bien passée. Le premier étage du lanceur s’est également bien comporté, selon la télémétrie de Virgin Orbit.

Celui-ci a d’ailleurs pu atteindre une altitude suffisamment élevée pour rejoindre l’espace — par convention, la limite se situe à 100 kilomètres — et le passage de relais avec le second étage n’a pas montré de défaillance particulière : le premier étage s’est séparé normalement et la propulsion du second s’est enclenché comme prévu.

Virgin Orbit LauncherOne
La fusée Launcher One, qui s’apprête à être accrochée sous l’aile de l’avion. // Source : Virgin Orbit

Arrêt prématuré de la propulsion

C’est lorsque le lanceur, poursuivant son ascension, a atteint l’altitude de 180 km que l’anomalie s’est déclenchée. Sa nature est encore mystérieuse, mais elle a eu pour effet de couper prématurément la combustion de l’étage supérieur. Résultat, la fusée n’avait plus assez de poussée, pour continuer à accélérer et prendre de la hauteur.

Faute de pouvoir rejoindre l’orbite attendue, le tir a fini par retomber sur Terre, dans une zone sécurisée, sans parvenir à larguer la charge utile. L’avion qui a envoyé la fusée depuis une haute altitude n’a connu aucun incident et a pu rentrer à bon port. Depuis lors, une enquête est menée pour identifier la cause de ce problème de performance, pour le corriger d’ici au prochain tir.

Le vol d’après est d’ailleurs en cours de préparation : il aura lieu depuis une base spatiale aux États-Unis cette fois. Quant à l’aéroport de Newquay Cornouailles, ce n’était pas la dernière fois qu’il accueillait une mission Virgin Orbit : l’entreprise souhaite relancer d’autres tirs depuis le Royaume-Uni d’ici à la fin de l’année. Avec, cette fois, l’intention d’y arriver.


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