Toujours confrontée aux débris d’un test de missile anti-satellite russe, l’ISS doit périodiquement changer son orbite, par sécurité.

Nous sommes à la fin octobre 2022 et la Station spatiale internationale (ISS) est toujours obligée d’exécuter des manœuvres d’évitement pour éviter un risque de croiser la route des débris engendrés par un tir anti-satellite russe, survenu en novembre 2021. L’ISS n’est pas directement menacée, selon les estimations, mais il valait mieux prendre des dispositions additionnelles.

Des débris qui auraient approché l’ISS à moins de 5 km

C’est ce que relate l’agence spatiale américaine dans un point de situation du 24 octobre. Pendant un peu plus de cinq minutes, les propulseurs du cargo Progress 81 ont été allumés pour éloigner l’ISS de la trajectoire estimée des restes du missile et du satellite russes. Le fonctionnement normal de l’ISS n’a pas été perturbé pendant son déplacement.

En théorie, la Nasa aurait pu ne pas intervenir. La Station spatiale n’aurait pas été percutée, d’après les évaluations de l’agence. Cependant, la marge de sécurité était vraiment trop fine : « sans cette manœuvre, on prévoyait que le fragment aurait pu passer à moins de cinq kilomètres de la station ». D’où la décision de déplacer l’iSS sur une autre orbite.

ISS station spatiale
Une vue artistique de l’ISS et de la Terre, derrière. // Source : NASA Johnson

Par le passé, les agences spatiales ont dû faire face à des marges plus faibles encore. En juin, la Nasa a calculé que sans aucun ajustement de la course de l’ISS, les fragments du missile et du satellite seraient passés à près de 800 mètres. Dans ce cas comme dans l’autre, les astronautes n’étaient pas menacés. En cas de besoin, ils ont des procédures d’urgence pour évacuer.

Ces modifications régulières d’orbite illustrent le danger que représentent les débris autour de la Terre et la nécessité de tout faire pour en limiter le nombre — certains fragments restent très longtemps dans l’environnement immédiat de la planète bleue. Dans certains cas, on parle d’une pollution orbitale pouvant durer des années, voire des dizaines d’années.

La Russie n’a pas immédiatement reconnu sa responsabilité dans ce tir. Après un jour, néanmoins, le ministère de la Défense russe avait fini par l’admettre. La cible était un ancien satellite soviétique Cosmos 1408, lancé en 1982, qui n’était plus opérationnel. L’agence spatiale russe l’a confirmé. Cosmo 1408 a été réduit en miettes — les plus gros, des centaines, peuvent être pistés.

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