SpaceX a été victime d’un problème lors d’un test du Starship, son futur lanceur. Un essai au niveau de la motorisation du premier étage a provoqué une vive explosion.

Dans le langage d’Elon Musk, c’est le genre d’évènement qui aurait pu donner un « RUD » : Rapid Unscheduled Disassembly ou Rapid Unplanned Disassembly. Cela donnerait en français une traduction comme « Démontage rapide et non planifié » ou « Démontage rapide et imprévu ». L’entrepreneur américain avait utilisé cet acronyme pour évoquer les déboires de l’essai Starship SN9.

Et c’est justement un « RUD » qu’a failli vivre SpaceX lors d’une tentative de mise à feu concernant le premier étage de son futur lanceur Starship. Car un RUD, en fin de compte, n’est qu’un terme pudique pour dire que ça a explosé. Le test mené le 11 juillet 2022 s’est achevé dans une forte explosion, avec un départ de feu au niveau du premier étage du Starship.

Un essai sur la motorisation

Une vidéo mise en ligne le 12 juillet par NASASpaceflight montre les déboires du booster n° 7 sous différents angles. L’explosion s’est déroulée sous l’étage, pendant des essais au niveau de la motorisation — le premier étage de Starship, qui s’appelle Super Heavy, sera à terme propulsé par 33 moteurs Raptor afin d’arracher la fusée à l’attraction terrestre.

Les dégâts subis par le booster et les installations aux alentours restent à évaluer. Sur Twitter, Elon Musk a simplement commenté en réaction de la vidéo partagée par NASASpaceflight : « oui, en fait [ce n’est] pas bon. L’équipe évalue les dégâts. » L’étage paraît ne pas avoir subi trop de dommages, mais des dispositifs annexes ont pu être détruits, comme la conduite d’oxygène.

Starship SpaceX
Le Starship, une fois assemblé avec l’étage supérieur et l’étage inférieur. // Source : SpaceX

Il est attendu que SpaceX rencontre des difficultés périodiquement lors de ses essais, car ils servent justement à gommer les faiblesses du lanceur avant son déploiement. C’est le sens même de ces tests : faire apparaître des malfaçons et des défauts pour ne pas les avoir le jour J. C’est exactement pour cela que la Nasa a insisté dans son test du Space Launch System.

SpaceX aimerait effectuer un premier vol orbital avec le Starship en 2022, mais les premières échéances envisagées, en janvier puis en mai, n’ont pas pu être tenues. Ce planning était sans doute trop ambitieux. Pour l’heure, l’incertitude demeure sur le calendrier de l’entreprise américaine. Et avec le raté survenu lors du test du booster n° 7, le flou s’est épaissi.

(mise à jour de l’article)

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