CD Projekt Red a pris l’avertissement de la journaliste Liana Ruppert très au sérieux et a changé à la marge son expérience de « braindance » pour qu’elle ne déclenche plus de crise d’épilepsie.

La réception du très attendu Cyberpunk 2077 s’est faite en deux temps par le public et la presse. La première vague, qui a testé le jeu sur PC, décrivait une expérience unique, malgré quelques défauts. La seconde, qui a lancé le jeu sur consoles, déplorait un jeu bâclé et dont les piètres performances graphiques pouvaient aller jusqu’à gâcher totalement l’expérience. Et au milieu de tout cela, une polémique légitime est née autour d’une séquence obligatoire du jeu nommée « braindance », capable de déclencher des crises aux personnes souffrant d’épilepsie.

Un correctif qui ne change pas le jeu

Le 12 décembre, CD Projekt Red, le studio derrière le jeu, a déployé un patch corrigeant de nombreux bugs du jeu. Mais l’un des principaux correctifs concerne l’épilepsie. En travaillant avec Liana Ruppert, la journaliste de Game Informer qui avait évoqué le sujet la première, CD Projekt Red a réussi à changer une partie du jeu sans dénaturer l’expérience, pour qu’elle soit moins propice à déclencher une crise. Elle a participé aux tests avec CD Projekt Red pour régler cet affichage.

La description du correctif est limpide : « Nous avons modifié les effets de flash lors des braindances pour réduire le risque de symptômes épileptiques. L’effet a été allégé et la fréquence et la magnitude des flashs ont été réduites ». La séquence en question, présente plusieurs fois dans le jeu, présentait en effet un comportement proche de ce que les neurologues utilisent pour déclencher des crises chez des patients qu’ils traitent : des successions de flashs rouges et blancs très lumineux. L’avertissement sur des crises d’épilepsie potentiellement déclenchées à cause du jeu était présent en tout petit dans les conditions d’utilisation du jeu — que personne ne lit.

Pour la journaliste, cette correction montre très bien que l’on peut changer un élément d’un jeu pour le rendre accessible à un plus grand nombre de personnes sans dénaturer l’expérience. Un simple changement dans l’affichage des flashs permet de réduire le risque de crise d’épilepsie sans avoir à changer la séquence du tout au tout. Liana Ruppert se réjouit de cette évolution, d’autant plus qu’elle a suivi une campagne de harcèlement sur les réseaux sociaux contre elle, par une horde de joueurs qui ont montré une nouvelle fois leur maturité et leur compassion.

Watch Dogs Legion ressemble à une oeuvre cyberpunk, mais n'en a pas tous les traits. // Source : Ubisoft

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Source : Ubisoft

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