Noël et la fin de l’année approchent : l’occasion d’offrir des cadeaux cool à vos proches. Voici une petite sélection d’idées de jeux de société concoctée à la main par la rédaction.

Tâche délicate que de préparer une sélection de Noël alors que nous vous proposons déjà le meilleur des jeux de société toutes les semaines.

Deux critères ont donc été retenus pour constituer cette liste : le jeu doit être récent, moins d’un an, mais surtout son matériel doit produire un effet wow en ouvrant la boîte. Sans pour autant négliger l’intérêt ludique, évidemment : un mauvais jeu, même magnifique, reste mauvais.

Certains titres déjà présentés pourraient y figurer sans dépareiller, Mysterium ou Colt Express par exemple. Vous pouvez aussi (re)lire notre guide des meilleurs jeux pour débuter, toujours d’actualité, ou encore consulter notre sélection de Noël chez notre partenaire.

Bref, si vous souhaitez (vous) faire plaisir avec un jeu de société, piochez dans notre sélection, vous ferez des heureuses et des heureux. Et n’hésitez pas à indiquer vos recommandations personnelles en commentaire.

Bunny Kingdom

Explorez un nouveau monde et récoltez-y suffisamment de richesses pour être digne de la mission confiée par le roi Lapinot.

Comment ça fonctionne

Ce nouveau monde est représenté par un plateau quadrillé de cent cases. Différents types de territoires s’y trouvent : des ressources (bois, poissons ou carottes), des plaines, des montagnes et des cités.

Bunny Kingdom

Chaque joueur dispose d’une trentaine de petits lapins et commence la partie avec dix cartes en main, distribuées aléatoirement. Tous en sélectionnent deux secrètement, puis les révèlent simultanément et appliquent leurs effets. Il peut s’agir de coordonnées où placer un lapin (B7 ou H3 par exemple), de constructions (des cités, des ressources spéciales, des relais aériens, etc.) ou de parchemins rapportant des carottes d’or (des points de victoire) en fin de partie.

Puis chaque joueur passe les cartes restantes à son voisin de gauche et reçoit celles de son voisin de droite. Tous en sélectionnent à nouveau deux et les jouent. Et ainsi de suite jusqu’à épuisement des cartes en main. C’est la mécanique du draft, comme dans Paper Tales.

Bunny Kingdom

On place ensuite ses constructions puis intervient le décompte de fin de manche. Chaque fief, c’est-à-dire un ensemble de territoires connectés, rapporte potentiellement des points en multipliant sa puissance par sa richesse. La puissance d’un fief est la somme de toutes les tours des cités qu’il abrite. Sa richesse est le nombre de ressources différentes qu’il produit. Simple.

On joue ainsi pendant quatre manches, en alternant le sens de rotation des cartes. Au décompte final on ajoute les parchemins glanés tout au long de la partie. Il peut s’agir de trésors donnant directement des points de victoire, ou de missions à remplir (produire au moins sept carottes, avoir posé le plus de lapins, etc.).

Le joueur ayant accumulé le plus de carottes d’or est déclaré vainqueur.

Pourquoi c’est bien

Bunny Kingdom

Bunny Kindgom est une combinaison savoureuse, et plutôt originale, de deux mécaniques que nous apprécions particulièrement : le draft et le placement. Et il faut avouer que le mélange est particulièrement réussi.

Savoir s’adapter en permanence est la clé de la victoire. Impossible en effet de prévoir une stratégie à l’avance et de s’y tenir sur les quatre manches, tant le plateau évolue en permanence.

Il faut également faire attention à ce que font les autres, se rappeler des cartes qui défilent, pour ne pas en laisser de trop fortes aux adversaires. Il faut savoir se sacrifier parfois, pour garder une carte totalement inintéressante : c’est le contre draft. Mais belle consolation que de poser un lapin pile au centre du fief d’un adversaire, lui bloquant ainsi de nombreux points.

Comme tous les jeux de cette sélection, le matériel de Bunny Kingdom est éclatant. Les illustrations tout d’abord, magnifiques, chatoyantes et drôles. Les pions lapins ou cités, tout en relief, sont du plus bel effet une fois installés sur le plateau. Encore plus si vous êtes suffisamment doués de vos dix doigts pour y appliquer quelques touches de peinture.

Une combinaison savoureuse, et plutôt originale, de deux mécaniques

D’aucuns considèrent le thème comme enfantin. Avant d’y avoir joué sans doute. Car il s’agit bien d’un jeu où la stratégie prime. En tout cas ici il a fait mouche : c’est original, mignon et rafraîchissant.

Bunny Kingdom est extrêmement agréable à jouer. Il est dynamique et propose cette petite pointe de frustration qui donne envie d’y revenir. Et si en plus vous aimez les petits lapins, vous serez comblé. D’autant qu’on comprend aisément le choix de cet animal eu égard à leur abondance en fin de partie.

  • Bunny Kingdom est un jeu de Richard Garfield
  • Illustré par Paul Mafayon
  • Édité par Iello
  • Pour 2 à 4 joueurs à partir de 12 ans
  • Pour des parties d’environ 45 minutes
  • Au prix de 40,50 € chez Philibert

Dice Forge

Maîtrisez le hasard en personnalisant vos dés pour prendre place aux côtés des dieux en remportant leur défi.

Comment ça fonctionne

Chaque joueur dispose d’un plateau personnel pour comptabiliser ses ressources : or, fragments solaires, fragments lunaires et points de gloire. Chacun possède également deux dés, assez particuliers, détaillés un peu plus loin.

Dice Forge

À chaque tour, tous les joueurs lancent leurs deux dés et appliquent le résultat. Au départ les différentes faces permettent juste de gagner quelques ressources. Puis le joueur actif, et uniquement lui, effectue une action parmi deux possibles : accomplir un exploit ou faire une offrande aux dieux.

Dice Forge

Plusieurs cartes sont disposées autour du plateau central. Accomplir un exploit consiste à en acheter une en payant le coût en fragments solaires, lunaires, ou une combinaison des deux. Chacune rapporte des points de gloire en fin de partie, mais également un pouvoir immédiat ou permanent pour le reste de la partie. Bien entendu, plus une carte est intéressante, plus elle est coûteuse.

Au milieu de la table se trouve également la boîte du jeu faisant office de temple et contenant des petites plaquettes qui sont en fait de nouvelles faces de dé. En effet, et c’est toute l’originalité de Dice Forge, il est possible de « customiser » ses dés par un ingénieux mécanisme permettant de déclipser une face pour la remplacer par une autre. Faire une offrande aux dieux c’est ça : payer le coût en or d’une nouvelle face et l’ajouter à ses dés pour les rendre plus efficaces. Là où une face de base ne procure qu’une pièce d’or par exemple, une face customisée peut en rapporter jusqu’à six. Certaines plaquettes permettent des actions spéciales, comme copier un dé adverse, multiplier le résultat de son autre dé par trois, etc.

Puis le joueur suivant devient joueur actif. Quand tout le monde l’a été, on passe à la manche suivante. Au bout de dix, le joueur qui possède le plus de points de gloire est déclaré vainqueur et gagne sa place parmi les dieux.

Pourquoi c’est bien

La grosse originalité de Dice Forge tient bien évidemment dans ses dés qui évoluent au fil de la partie. Cette mécanique fonctionne parfaitement et est très agréable à jouer. On a vraiment l’impression d’être maître de son destin.

Bien entendu, le hasard est important. Après tout, cela reste un jeu de dés. Mais les choix sont cruciaux et il y en a tout au long de la partie. Améliorer sa production d’or pour acheter de nouvelles faces. Mais pas trop, l’or ne servant plus au bout d’un moment. Augmenter sa production de fragments pour acquérir des cartes aux effets puissants et rapportant beaucoup de points en fin de partie. Mais pas trop, au risque de perdre bêtement le surplus de production. Acheter des faces points de gloire. Mais pas trop tôt, pour ne pas se retrouver sans ressources. Ni trop tard, pour pouvoir en profiter.

Bref, tout est question de timing. Plusieurs stratégies sont possibles et toutes fonctionnent plus ou moins en fonction des cartes présentes, des actions des adversaires… et du résultat de ses jets de dés.

Les parties sont rapides, dynamiques, puisqu’on a toujours quelque chose à faire, et tendues. Il existe différents sets de cartes plus ou moins interactifs (autrement dit agressifs) pour varier les plaisirs.

Les dés évoluent au fil de la partie

Ici encore, le matériel est de toute beauté. Les illustrations des plateaux et des cartes sont sublimes, colorées et dynamiques. La fabrication des dés modulables est impeccable et les faces tiennent parfaitement en place tout en étant faciles à interchanger.

Comble du luxe, le thermoformage (l’insert en plastique dans lequel se range le matériel) est parfaitement ajusté, permettant aux différents éléments de rester en place, quelle que soit la position de la boîte.

Si vous aimez les jeux de dés, les parties rythmées, et si l’aspect personnalisation attise votre curiosité, c’est Dice Forge qu’il vous faut.

  • Dice Forge est un jeu de Régis Bonnessée
  • Illustré par Biboun
  • Édité par Libellud
  • Pour 2 à 4 joueurs à partir de 10 ans
  • Pour des parties d’environ 45 minutes
  • Au prix de 35,90 € chez Philibert

Meeple Circus

Faites les plus beaux numéros et devenez roi du cirque grâce aux applaudissements du public en délire.

Comment ça fonctionne

Chaque joueur commence la partie avec une piste de cirque et deux acrobates. Le jeu se déroule en trois manches : deux répétitions et une représentation finale.

La première phase consiste pour chaque joueur à choisir une tuile Élément puis une tuile Numéro parmi celles disposées au centre de la table. Chacune donne droit à du matériel supplémentaire pour réaliser sa présentation. On récupère ainsi d’autres équilibristes, mais également des animaux (chevaux et éléphants) ou des accessoires (poutrelles, ballons et tonneaux).

Meeple Circus

Puis, pendant la durée de cette musique typiquement circassienne qu’on connaît tous, diffusée via une application (iOS et Android) ou téléchargée sur le site de l’éditeur, les joueurs assemblent leurs différents éléments pour plaire au public.

En effet, quatre cartes, piochées au hasard, représentent les goûts de celui-ci. Ils ont peut-être envie de voir un acrobate en équilibre sur une poutre, elle-même posée sur un baril. Ou un éléphant portant une balle. Etc.

Il faut faire vite, car le chronomètre défile et surtout les deux plus rapides bénéficient d’un bonus d’applaudissements. Car c’est là le but de la manœuvre : recueillir le plus de points à l’applaudimètre.

Il se calcule en fonction des attentes du public et de la position de nos acrobates : les débutants doivent rester au sol, les intermédiaires ne doivent pas le toucher et les experts doivent être le plus haut possible dans la pyramide humaine.

Meeple CircusPuis on enchaîne, en conservant son matériel, avec les deuxième et troisième manches qui se déroulent de la même manière, ou presque.

La seconde répétition introduit les guest stars (un chameau, un clown, M. Loyal, etc.) qui engendrent des applaudissements supplémentaires si leurs conditions sont respectées. M. Muscles par exemple, marque des points selon le nombre de pions qu’il porte.

Enfin, la grande représentation finale ajoute des défis, variés et rigolos, demandant de payer de sa personne pour plaire au public. Taper dans les mains à chaque élément placé ou chantonner la musique sans discontinuer sont des exemples parmi tant d’autres.

Après ces trois spectacles, le cirque ayant récolté le plus d’applaudissements remporte la partie.

Pourquoi c’est bien

Meeple Circus est clairement le jeu le plus familial, grand public et amusant de cette sélection. La boîte, magnifiquement et originalement illustrée, donne immédiatement le ton.

Il faut (un peu) réfléchir pour bien préparer ses numéros, mais on est évidemment en présence d’un chouette jeu d’ambiance où l’important est de rigoler.

Mais tout n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Votre dextérité est mise à rude épreuve, notamment sous la pression de cette (satanée) musique et des autres joueurs. Attention à ne pas faire chuter votre fragile assemblage d’équilibristes, sous peine de devoir tout recommencer à zéro. Vous travaillez sans filet. Il faut aussi optimiser avec le matériel dont on dispose pour choisir les numéros rapportant le plus d’applaudissements.

Comme tous les jeux du genre, Meeple Circus gagne à être joué à nombreux, jusqu’à cinq joueurs, pour encore plus d’ambiance.

Familial, grand public et amusant

Le matériel est foisonnant et tout un chacun a immédiatement envie de manipuler tous ces meeples – petits personnages en bois, emblématiques des jeux de société modernes – aux formes diverses et variées. On retombe immédiatement en enfance et c’est plutôt bon signe.

Meeple Circus est un jeu original, bon et beau, qui ravit tout autant les petits que les grands enfants. Et sans souffrance animale, ce qui est encore bien trop rare dans de trop nombreux cirques.

Tin tin rin tintintin rin tin tin lin…

  • Meeple Circus est un jeu de Cédric Millet
  • Illustré par Angelica Costamagna, Mathieu Leysenne et Sabrina Tobal
  • Édité par Matagot
  • Pour 2 à 5 joueurs à partir de 8 ans
  • Pour des parties d’environ 45 minutes
  • Au prix de 33,90 € chez Philibert

Oliver Twist

Dérobez suffisamment d’objets de valeur pour les revendre à l’ignoble Fagin et échapper à son emprise.

Comment ça fonctionne

Un grand plateau, le Londres du XIXe siècle, parcouru par ses nombreuses rues, est posé au centre de la table. Tous les joueurs y contrôlent une même figurine en bois, représentant la bande de gamins. Mais attention, nulle question de coopération pour autant, bien au contraire. Les allées sont en effet jonchées d’objets (lire, de jetons) tous plus intéressants les uns que les autres.

Oliver Twist

À tour de rôle, les joueurs réalisent une des trois actions possibles.

On peut déplacer la figurine d’une ou plusieurs cases pour ajouter le jeton correspondant à notre collection, à l’abri des regards dans notre repaire. Quid des jetons des cases traversées ? Ils viennent compléter notre dossier de police à charge et ce n’est pas une bonne nouvelle. Le déplacement se fait toujours dans la même direction et si par malheur on se retrouve bloqué dans une impasse, on paye une amende pour se replacer ailleurs.

On peut également revendre nos rapines à Fagin, qui nous les rachètent à plus ou moins bon prix en fonction du butin : les bijoux rapportent nettement plus que les pommes par exemple. Plus on s’y rend tôt, plus il est généreux, mais il n’accepte que des lots d’au minimum trois objets identiques. Il l’est encore davantage si le butin est suffisamment gros, cinq jetons ou plus.

Enfin, on peut jouer une carte personnage, récupérée précédemment grâce à un jeton éponyme, pour profiter de son pouvoir, généralement très intéressant, mais situationnel.

Oliver Twist

La manche se poursuit ainsi jusqu’à vider le plateau de ses jetons. Chacun dévoile alors son dossier de police : celui qui y possède le plus de jetons doit s’acquitter d’une amende à hauteur des objets différents qui s’y trouvent.

Puis vient la seconde manche, de nuit cette fois, sur le recto du plateau. Le principe est exactement le même, à une nuance près, de taille : tous les jetons sont disposés face cachée, excepté les douze premiers. Les autres sont découverts au gré des déplacements. S’ajoutent également les jetons de cambriolage, qui peuvent rapporter gros, au risque de se faire prendre et de perdre des points. Heureusement, des outils ramassés lors de la première manche permettent plus de choix dans les cartes piochées, pour n’en conserver que la plus intéressante.

Cette manche se termine comme la précédente, avec à nouveau une amende pour le joueur au dossier de police le plus chargé. Le plus riche rachète sa liberté à Fagin et remporte la partie.

Pourquoi c’est bien

Malgré son thème inspiré d’un épisode sordide du roman, Oliver Twist ressemble à s’y méprendre à un beau jeu tout public. Et c’est le cas, puisqu’il se joue parfaitement et agréablement en dilettante pour passer un bon moment en famille.

Un beau jeu tout public

Mais pas seulement. Car Oliver Twist peut s’avérer aussi fourbe et retors que certains des personnages rencontrés par l’orphelin. Mais ça, on ne s’en compte qu’au milieu de sa première partie.

Malgré des règles simples, chaque chose a son importance et il faut faire preuve d’anticipation et d’opportunisme pour s’en sortir. Les dilemmes sont nombreux, entre des butins rapides, mais peu lucratifs, ou gros, mais tardifs, au risque de se faire couper l’herbe sous le pied par ses adversaires. Sans compter le couperet du dossier de police et l’angoisse des cambriolages aux résultats incertains.

On apprécie vraiment cette polyvalence. En tout cas ici c’est le genre de jeux qu’on aime tout particulièrement.

Oliver Twist

Oliver Twist est peut-être le jeu de cette sélection dont le matériel est le moins impressionnant. Mais l’ambiance glauque, telle qu’on l’imagine, est parfaitement retranscrite dans les illustrations des personnages. Fagin notamment, ignoble à souhait. Rien à voir avec le côté coloré de Bunny Kingdom ou Dice Forge. Et que dire de la magnifique boîte fourreau dans laquelle se range le jeu ? Certes, on ne joue pas avec la boîte, mais c’est classe, luxueux. Nous, on adore.

Si vous aimez les jeux basés sur des romans, retrouvez également Le Tour du Monde en 80 Jours, du même éditeur et dans la même collection. Il est tout aussi malin et agréable à jouer.

  • Oliver Twist est un jeu de Bruno Cathala et Sébastien Pauchon
  • Illustré par Maud Chalmel
  • Édité par Purple Brain
  • Pour 2 à 4 joueurs à partir de 10 ans
  • Pour des parties d’environ 45 minutes
  • Au prix de 31,50 € chez Philibert

Photosynthesis

Faites-vous une place au soleil pour que vos arbres deviennent les plus beaux et les plus grands de la forêt.

Comment ça fonctionne

La forêt, un plateau d’une trentaine de cases, est placée au centre de la table. Elle est plutôt dépeuplée pour le moment, chaque joueur n’y ayant placé que deux petits arbres.

Photosynthesis

En effet, chaque joueur possède une essence d’arbres de couleur différente, représentée par de jolis assemblages en carton, ainsi que les graines correspondantes. Les arbres existent en trois tailles (petits, moyens et grands) dont nous verrons la différence plus tard.

Le soleil, élément essentiel du jeu, est placé sur un bord du plateau. Chaque tour commence par l’ensoleillement durant lequel l’astre diffuse ses rayons en ligne droite. Pour en profiter, un arbre ne doit pas être dans l’ombre d’un autre. Chaque arbre projette son ombre derrière lui sur une distance dépendante de sa taille. Ainsi, l’ombre d’un petit arbre est projetée uniquement sur la case directement derrière lui, quand celle d’un grand arbre s’étend sur trois cases. Évidemment, un arbre ne peut pas en cacher un plus grand que lui.

Photosynthesis

Chaque arbre ensoleillé rapporte des points de victoire à son propriétaire selon sa taille : respectivement de un à trois points pour un petit, moyen ou grand arbre.

PhotosynthesisPuis, à tour de rôle, les joueurs dépensent tout ou partie de leurs points de victoire pour réaliser une des actions possibles. Ils peuvent planter une nouvelle graine, dont le placement dépend de l’arbre duquel elle tombe : plus il est grand, plus elle vole loin. Ils peuvent aussi faire pousser une graine en un petit arbre, ou encore faire croître un arbre. Enfin, ils peuvent choisir de faire mourir un grand arbre. Cela rapporte des points de victoire de fin de partie en fonction de l’emplacement sur le plateau : peu de points sur les bords et de plus en plus vers le centre.

Quand tous les joueurs ont réalisé leurs actions, le soleil tourne d’un sixième autour du plateau, pour rayonner vers une nouvelle section de la forêt. Puis on joue un nouveau tour.

Une révolution complète du soleil représente une manche. On en joue ainsi trois ou quatre, en fonction de la durée de partie souhaitée, et le joueur accumulant le plus de points de victoire devient roi de la forêt.

Pourquoi c’est bien

Photosynthesis se résume aisément : optimisation, anticipation et thématique.

Thématique il l’est assurément, tant les règles sont intuitives et collent bien au thème. C’est un jeu abstrait déguisé grâce à un matériel et une mécanique en parfaite adéquation.

Photosynthesis

Anticipation ensuite, la clé de la victoire. En dehors du choix du premier joueur, aucun hasard n’intervient. Il est donc possible de tout prévoir à l’avance, en essayant de deviner les coups des adversaires. Mais l’élément principal à prendre en compte est le soleil, dont la lente rotation rythme la partie. Tout cela mis bout à bout fait de Photosynthesis le jeu le plus complexe de cette sélection. Pas par ses règles, épurées et accessibles, mais dans leur profondeur tactique.

Un matériel et une mécanique en parfaite adéquation

Optimisation enfin, puisqu’il ne faut pas oublier que chaque action consomme des points de victoire. Elles doivent donc être réfléchies et utiles : chaque arbre planté doit rapporter plus de points qu’il n’en a coûté. Et il faut parvenir à faire mourir le plus d’arbres pour marquer un maximum de points. Mais attention à ne pas vous y prendre trop tôt : un grand arbre sert tout autant à capter les rayons du soleil qu’à faire de l’ombre à ceux de vos adversaires… sans en faire aux vôtres, si possible.

Visuellement, Photosynthesis est un régal. Toutes les essences sont très joliment illustrées et il est très agréable de voir le plateau se remplir d’arbres de toutes les couleurs et de toutes les tailles au fur et à mesure de la partie. Le jeu demandant pas mal de réflexion, il se joue dans le calme, ce qui contribue encore davantage à la sérénité de la thématique.

Si vous aimez les jeux aux règles simples et épurées, en cohérence avec le thème et avec un matériel de toute beauté, semez vos graines dans Photosynthesis.

  • Photosynthesis est un jeu de Hjalmar Hach
  • Illustré par Sabrina Miramon
  • Édité par Blue Orange
  • Pour 2 à 4 joueurs à partir de 10 ans
  • Pour des parties d’environ 60 minutes
  • Au prix de 33,90 € chez Philibert

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