C’est un changement auquel les auditeurs américains vont devoir s’habituer. D’ici une semaine, Spotify va modifier les conditions d’écoute de son offre gratuite, baptisée Open, en intégrant certaines limitations. L’objectif ? Inciter fortement les utilisateurs du service musical suédois à choisir une des deux formules payantes, Unlimited à 4,99 dollars par mois ou Premium, à 9,99 dollars.
Business Insider rappelle en effet que cela va faire bientôt six mois que Spotify est arrivé aux États-Unis. Or, les créateurs de la plate-forme avaient expliqué dès le début que certains avantages de l’offre gratuite n’allaient pas durer éternellement. C’est le cas de l’écoute gratuite illimitée et du nombre d’écoute par titre. Spotify devrait donc limiter le temps d’écoute à 10 heures par mois et à 5 lectures du même titre par mois.
La stratégie de Spotify peut se comprendre. Pour faciliter l’implantation de Spotify outre-Atlantique, il était hors de question d’effrayer les utilisateurs potentiels en entravant leur plaisir. Il fallait d’abord rendre Spotify indispensable avant d’imposer des restrictions au niveau de l’écoute gratuite. D’autant que le marché de la musique numérique est très dynamique et concurrentiel aux États-Unis.
Il faut également souligner que les maisons de disques ont fortement poussé Spotify à intégrer ces restrictions d’usage. En effet, elles estiment que les publicités diffusées pendant l’écoute, dans le cadre de l’offre gratuite Open, ne permettent pas de rémunérer suffisamment les artistes. Pour les majors, il est donc essentiel de convertir un maximum d’usagers aux formules payantes. Quitte à agiter une belle carotte pendant six mois.
Comme en Europe, il sera intéressant de suivre la réaction des américains. Nul doute que les limitations à venir vont déclencher une tempête de critiques. Certains – trop heureux de pouvoir écouter de la musique en toute légalité – s’abonneront aux forfaits Unlimited ou Premium. D’autres délaisseront Spotify pour partir chez la concurrence. Quelques-uns s’adapteront tant bien que mal à la nouvelle version d’Open.
Spotify se veut néanmoins rassurant. Dans la foire aux questions, le service souligne qu’une limite de dix heures par mois représente tout de même une vingtaine d’albums, soit environ 200 titres d’une durée standard. La plate-forme suédoise ajoute que tous les utilisateurs d’Open ne consomment pas complètement le délai qu’il leur est accordé.
« L’utilisateur moyen du service gratuit découvre en moyenne 50 titres par mois ce qui, pour des titres d’une durée moyenne de 3,30 minutes, est égal à environ 3 heures d’écoute, laissant 7 heures d’écoute disponibles avant d’atteindre la limite de 10 heures. Nous avons également constaté qu’après un an d’écoute sur le service gratuit, plus de 7 titres écoutés sur 10 n’ont pas atteint la limite de 5 écoutes« .
Les utilisateurs déjà abonnés aux formules Unlimited et Premium ne sont concernés en rien par ces mesures.
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