Lego propose un nouveau bâtiment ambitieux à sa gamme Batman : un asile Arkham rempli de figurines et de petites interactions. Mais, surtout, criblé d’autocollants pénibles à mettre.

Au sein de la rédaction de Numerama, on adore les Lego. On adore plus particulièrement les sets ambitieux qui, certes, sont chers, mais proposent des reproductions impressionnantes et plaisantes à construire. On n’a pas tari d’éloges sur le Black Pearl, qui permet d’assembler le bateau de Jack Sparrow, héros des films Pirates des Caraïbes. Hélas, on ne pourra pas en dire autant du dernier produit de la gamme Batman.

Pourtant, quand on regarde cet Asile Arkham au format Lego, qui n’est pas la première adaptation, on a de quoi être conquis. Le bâtiment est grand, et par conséquent détaillé. L’inventaire de figurines est particulièrement fourni, notamment du côté du casting des méchants. On retrouve même un véhicule pour appuyer la scénographie. Pour un fan du célèbre super-héros DC Comics, ce set a tout pour plaire, à l’instar de la Batcave et du tableau rendant hommage au dessin animé culte des années 90. Mais Lego a abusé sur un point qu’on déplore un peu trop souvent : le nombre d’autocollants.

Lego Asile Arkham de Batman // Source : Maxime Claudel pour Numerama
Avez-vous déjà vu une gargouille aussi mignonne ? // Source : Maxime Claudel pour Numerama

Ce Lego Batman a beaucoup trop d’autocollants

Lego, dans un souci de maîtrise des coûts, ne tampographie pas toutes les pièces de ses sets. La raison économique est logique : décorer individuellement chaque pièce avec des impressions sera très complexe, à une époque où les sets les multiplient et sachant que les impressions sont compliquées à réutiliser (le recyclage est le fonds de commerce de Lego). Du coup, la firme danoise a trouvé une parade : les autocollants. Ils permettent d’imaginer des motifs divers et variés, sans avoir à chambouler les lignes de production des pièces, et à moindres frais. Mais cette parade implique des soucis pour les collectionneurs : la nécessité de bien coller les autocollants et la crainte que le rendu à long terme soit altéré. Pour des produits qui coûtent plusieurs centaines d’euros, ça coince.

Lego Asile Arkham de Batman // Source : Maxime Claudel pour Numerama
Chaque lettre est un autocollant à poser soigneusement, pour un rendu peu valorisant // Source : Maxime Claudel pour Numerama

Dans le cas de l’asile d’Arkham, on tombe clairement dans la surenchère d’autocollants. On atteint presque les 70, ce qui est beaucoup trop pour un set à 300 € réunissant près de 3 000 pièces — et dans la même fourchette que l’Étoile de la Mort à plus de 1 000 €. Ils transforment la joie de la construction, consistant à assembler des pièces en s’étonnant de l’ingéniosité des designers, en peur de mal coller un élément décoratif (une peur multipliée par plus de 60 donc). Pire, Lego abuse sur certains autocollants : par exemple, chaque lettre du mot Arkham est un autocollant à poser méticuleusement sur une plaque noire. Au regard de l’importance de cette partie du bâtiment, placée au-dessus du portail d’entrée, on aurait aimé un effort. Même constat concernant certains symboles qui sont en réalité des easter eggs : sans coller les (grands) autocollants en question, l’asile perd en allure et en détails. C’est dommage.

Lego Asile Arkham de Batman // Source : Maxime Claudel pour Numerama
En tirant la poubelle jaune à gauche, on déverrouille les cellules // Source : Maxime Claudel pour Numerama

C’est d’autant plus dommage que l’asile en lui-même est plutôt bien pensé. Certes, il manquera toujours un peu d’envergure pour laisser respirer les figurines quand on les place à l’intérieur. À l’instar du manoir X-Men, tout est un peu étriqué et pensé pour surtout mettre en avant l’extérieur (avec des pièces transparentes et des points d’accroche pour donner du mouvement au personnage). L’asile est intégralement fermé, exception faite des trous dans le mur pour symboliser une tentative pour s’échapper. On accède alors aux salles en retirant le toit puis le premier étage. Comme c’est avant tout une prison, on se retrouve majoritairement avec des cellules, dont l’accès est possible avec un double mécanisme ingénieux : au rez-de-chaussée, on tire la poubelle jaune pour ouvrir toutes les portes ; pour le premier étage, on tire le bloc électrique de la même couleur.

Lego Asile Arkham de Batman // Source : Maxime Claudel pour Numerama
Un joli casting de méchants // Source : Maxime Claudel pour Numerama

Une fois encore, ce produit vendu par Lego séduit par ses figurines. Batman, Batwoman, Batwing, Robin et deux gardes de sécurité sont là du côté des gentils. Côté vilains, il y a de quoi faire : Mr. Freeze, L’Homme-mystère, Poison Ivy, Catwoman, l’Épouvantail (sans son chapeau), Killer Croc, Harley Quinn, le Joker, Bane et le Pingouin. À noter que certains portent une tenue orange réservée aux détenus, ce qui offre un ensemble cohérent. Et ils sont tous livrés avec un accessoire en lien avec leur personnalité : fiole de poison pour l’Épouvantail, haltère pour Bane ou encore cuisse de poulet pour Killer Croc — ou encore marteau pour Harley Quinn (avec… des autocollants). Entre humour et petits clins d’œil, ce set remplit parfaitement son office. À condition d’être méticuleux.

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