Si vous êtes fan de la saga Alien, alors le jeu vidéo Alien: Isolation est sans conteste sa meilleure adaptation au format vidéoludique. Le concept est simple : on participe au jeu du chat et de la souris, dans lequel le chat est un xénomorphe. L’expérience fonctionne grâce à son ambiance, et en raison de l’intelligence redoutable de la créature. Elle adopte un comportement oppressant, car imprévisible. On se sent vite démuni, sachant qu’on dispose d’un vulgaire radar pour la repérer.
Encore aujourd’hui, Alien: Isolation est une référence du genre survival-horror — à tel point que le prochain jeu vidéo tiré de la saga s’en inspirera. Il a par ailleurs étonné par sa difficulté, qui implique une durée de vie supérieure à la moyenne. Selon le site HowLongToBeat, il faut un peu plus de 18 heures pour le terminer. À titre de comparaison, les derniers Resident Evil se plient en moins de dix heures. Les développeurs ont une explication à cette différence.
Alien: Isolation est long, car la créature s’est révélée trop intelligente
À l’occasion d’un entretien accordé au podcast FRVR et publié le 3 octobre, Dion Lay, scénariste d’Alien: Isolation, a révélé une information intéressante sur les coulisses. À l’origine, la créature était moins futée. À ses yeux, celle conçue dans la version finale du jeu a un peu trop dépassé les attentes des développeurs, puisqu’elle n’a fait qu’évoluer avec le temps. Jusqu’à atteindre des sommets un peu trop élevés, selon Dion Lay.
Alien: Isolation serait donc trop long pour l’un de ses créateurs. Il explique : « À l’époque, je pense qu’il aurait été difficile de le réduire. Aujourd’hui, dans un monde parfait, je le condenserais un peu, j’irais à l’essentiel ». Dans Alien: Isolation, le xénomorphe est pensé pour apprendre des habitudes de la joueuse ou du joueur, afin de trouver de nouvelles manières de traquer sa proie, ce qui accentue le défi, invite à prendre son temps et augmenter le nombre de game over.
Les développeurs n’ont cessé d’améliorer l’intelligence de l’alien et, quand il a atteint un stade parfait, ils se sont rendu compte que la structure du jeu se rallongeait. « À l’époque, cela ne semblait pas trop long », ajoute Dion Lay, qui entend tout à fait les critiques sur ce dernier tiers ayant tendance à tirer sur la longueur. À lui d’admettre néanmoins : « J’adore vraiment la fin, même le dernier niveau. J’adore quand le vaisseau explose et qu’il faut s’échapper… C’est un long jeu, c’est tout ! »
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