Montez votre expédition et soyez le premier ou la première à atteindre la mythique cité entièrement faite d’or. Cette semaine, c’est La course vers El Dorado, un jeu de deckbuiliding sur plateau, que nous avons redécouvert.

C’est quoi le jeu de société La course vers El Dorado ?

La course vers El Dorado est, comme son nom l’indique, un jeu de course où le but est d’atteindre en premier la cité mythique perdue en pleine jungle. Centré autour de la mécanique du deckbuilding, vous améliorez votre expédition avec de nouvelles cartes au fur et à mesure de la partie.

Accessible à partir de 10 ans, pour 2 à 4 joueurs, le jeu peut se jouer en famille ou entre amis, avec des parties d’environ 60 minutes.

Édité par Ravensburger, La course vers El Dorado est un jeu de Reiner Knizia, illustré par Vincent Dutrait, et commercialisé au prix de 33,90 € chez Philibert.

Comment jouer à La course vers El Dorado ?

Mise en place du plateau de jeu

Avant de commencer, il faut mettre en place le parcours. Car le jeu n’est pas composé d’un seul plateau fixe, mais de plusieurs petits plateaux hexagonaux, découpés en cases, qu’on assemble. Le livret de règles indique une configuration pour découvrir le jeu, puis plusieurs autres, à la difficulté variable, pour les parties suivantes, ainsi que des conseils pour créer son propre parcours.

La course vers El Dorado
Une partie à quatre en cours // Source : Ravensburger

Chaque joueur pose son pion sur sa case de départ, reçoit un paquet de huit cartes, duquel il en pioche quatre. Et c’est parti pour l’exploration !

Déroulé d’une partie

À tour de rôle, on joue les quatre cartes de sa main. Ces dernières représentent toutes un type de paysage et une valeur, et servent soit à avancer son pion, soit à acheter de nouvelles cartes.

Pour avancer son pion, on joue une carte de même type que la case sur laquelle on souhaite se rendre, et de valeur suffisante. Les cartes vertes fournissent des machettes pour avancer dans la jungle, les bleues des pagaies pour traverser les fleuves, et les cartes jaunes des pièces pour entrer dans les villages.

Ainsi, pour avancer sur une case de jungle nécessitant une machette, il faut jouer une carte jungle avec au moins une machette. Il existe des cartes plus fortes, qui permettent d’avancer de plusieurs cases d’un coup, ou de rentrer dans des cases plus difficiles à atteindre (nécessitant plusieurs machettes, pagaies ou pièces d’or).

Mais on peut également dépenser ses cartes pour en acheter de nouvelles, plus ou moins couteuses selon leur force. Par un astucieux système, les cartes disponibles à l’achat se renouvellent au fur et à mesure que la partie avance.

La course vers El Dorado
Les quatre cartes de ce tour // Source : S. Goetz pour Numerama

Les cartes achetées ainsi que les cartes jouées dans le tour sont mises dans notre défausse, puis on pioche quatre nouvelles cartes de notre paquet. Quand celui-ci est vide, on remélange nos cartes défaussées pour former une nouvelle pioche, et ainsi de suite.

Enfin, certaines cartes ont des effets particuliers : en piocher de nouvelles, pour en jouer plus que les quatre de base, se débarrasser de cartes dans sa main, pour nettoyer son paquet de celles qui ne nous servent plus, d’autres avec beaucoup de déplacement, mais utilisables une seule fois, etc.

La partie s’arrête dès que le pion d’un joueur atteint la cité d’El Dorado.

En plus de ces règles de base, des cases spéciales, des grottes aux effets divers et des cartes bonus viennent agrémenter et renouveler les parties.

Pourquoi jouer à La course vers El Dorado ?

La course vers El Dorado n’est pas à strictement parler une nouveauté, puisque le jeu date de 2017. Malgré les bons avis qu’il avait reçus, il n’était plus disponible depuis. Il revient finalement, dans une version agrémentée : les illustrations ont été refaites (tant mieux, les précédentes étaient plutôt vilaines) et les cartes sont plus grandes, les rendant plus faciles à manipuler.

Et ce retour est une très bonne nouvelle, puisque le jeu n’a pas pris une ride.

La course vers El Dorado
Source : Ravensburger

Il faut dire que le mélange des genres, course et deckbuilding (la mécanique consistant à améliorer son paquet de cartes, son deck, au fur et à mesure de la partie), fonctionne vraiment bien. Il rappelle en cela l’excellent Clank.

Ce dernier est tout de même plus complet, légèrement plus complexe également. La course vers El Dorado, quant à lui, va à l’essentiel et ne s’embarrasse pas de futilités. Il en résulte des règles très simples, accessibles à tout le monde, des tours rapides, et des parties vives et tendues. Le jeu ne se joue pas « tout seul » pour autant, il faut faire des choix, notamment dans l’utilisation qu’on fait de ses cartes à chaque tour, et quelles nouvelles cartes on ajoute à son paquet. Selon la configuration du parcours, certaines sont plus intéressantes que d’autres, parfois seulement au départ ou vers la fin, etc.

La course vers El Dorado
Un peu d’avance pour le jaune // Source : S. Goetz pour Numerama

Notons malgré tout que, nonobstant les très chouettes illustrations, on n’est pas vraiment plongé dans le thème une fois la partie lancée. Cela reste un pur jeu de course et d’optimisation, et on se contente de regarder les symboles sur les cartes, peu importe que ce soit un savant, un matelot ou une scientifique. Dans la même thématique, L’expédition perdue était beaucoup plus immersif.

Notre avis sur le jeu de deckbuilding La course vers El Dorado

Nous avons vraiment pris beaucoup de plaisir à redécouvrir ce jeu, et l’avons ressorti plusieurs fois. Malgré ses règles simples, il est en effet très prenant. Et ses parties rapides permettent d’en faire plusieurs sans se lasser, grâce à la modularité des plateaux recto verso. Il plaira ainsi tout autant à un public novice, qui y jouera en dilettante, qu’à des joueurs habitués, qui essaieront d’optimiser leurs tours et leur paquet de cartes.

Plusieurs extensions sont déjà disponibles dans d’autres langues, croisons les doigts pour qu’elles arrivent également en français.

En bref

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