Avatar, le chef-d’œuvre de James Cameron, est de nouveau projeté au cinéma depuis le 21 septembre 2022 et pendant encore quelques semaines. De quoi passer un beau moment, raviver des souvenirs et se préparer à Avatar 2.

C’est le grand retour sur la planète Pandora. Il y a 13 ans, en 2009, Avatar sortait sur grand écran en marquant l’histoire du cinéma. Le film de James Cameron était révolutionnaire, mais il aura fallu attendre 2022 pour que la suite, La Voie de l’Eau, voit le jour. On découvrira cet épisode en décembre.

Pour l’occasion, le premier film ressort en salles, dans une version remasterisée visuellement. Si vous hésitiez à revoir ce chef-d’œuvre porté par Zoe Saldana et Sam Worthington, on vous donne 5 bonnes raisons de foncer au cinéma. Et si vous ne l’avez jamais vu, pas d’indécision : foncez !

Avatar est un récit écologique en avance sur son temps

Avant même d’être un bijou visuel, Avatar est un récit écologique avant-gardiste. Sous la forme d’un planet opera (ce genre narratif où l’histoire se déroule autour de l’exploration d’une planète), le film de James Cameron confronte l’humanité à une planète dont elle ne comprend pas l’environnement. Le peuple des Na’vi dispose d’une mystérieuse connexion avec la nature de la planète, sa faune, sa flore. Ces autochtones vivent en communion avec elle — et seulement à partir des ressources dont ils disposent. En face de quoi l’on trouve une corporation humaine qui déforeste et détruit tout sur son passage pour récupérer une denrée, quitte même à tuer les habitants.

La planète Pandora est toujours aussi fascinante en 2022... // Source : Disney
La planète Pandora est toujours aussi fascinante en 2022… // Source : Disney

La description de l’Arbre-Maison — où vit la tribu Na’vi au cœur du premier film — est celle d’un réseau de racines grâce auxquelles les arbres communiquent entre eux avec des stimulus électrochimiques. Lorsque la scientifique, Grace, décrit cette approche au représentant de l’entreprise pour expliquer qu’ils risquent de détruire tout l’écosystème et toute une culture en l’abattant, celui-ci éclate de rire, déclarant que c’est « juste un arbre ».

Aujourd’hui, le principe de conversation environnementale, afin de préserver les écosystèmes de l’effondrement, est au cœur de l’actualité. La possibilité d’une communication chimique entre les arbres est aussi largement étudiée et discutée par les scientifiques. C’est dire combien Avatar, en 2009, avait un train d’avance sur la médiatisation du discours écologique visant à repenser les liens du vivant. Le livre L’Arbre-Monde, de Richard Powers, qui a remporté le Prix Pullitzer, est sorti une décennie plus tard.

Le récit d’Avatar, comme critique de la colonisation et de la destruction capitaliste de l’environnement, résonne avec une force décuplée dans les années 2020.

Le film de James Cameron est si beau

À sa sortie en 2009, les effets spéciaux d’Avatar nous ont marqués. La qualité visuelle est telle que le film n’a quasiment jamais vieilli pendant 10 ans. La version remasterisée en rajoute une couche. C’est comme faire le ménage dans un intérieur déjà sublime : les couleurs, les lumières, les contrastes, la netteté, tout est éclatant de beauté. Ainsi, peu importe que vous le découvriez pour la première fois, ou que vous l’ayez vu une seule fois il y a 10 ans, ou que vous l’ayez vu 3 ou 4 fois déjà : cette remasterisation offre une expérience inédite.

Neytiri dans Avatar 1, version remasterisée. // Source : Disney
Neytiri dans Avatar 1, version remasterisée. // Source : Disney

Si l’on peut orienter nos louanges vers les exploits techniques, n’oublions pas que la direction artistique y est pour beaucoup : l’univers de Pandora est beau et poétique, c’est une balade qui en met plein les yeux et plein les rêves.

On apprécie également de découvrir le film sans la 3D. D’une certaine façon, cela accentue encore davantage la beauté des images, sans cet artifice qui, ces dernières années, a disparu graduellement.

On avait oublié la musique de James Horner

Avatar n’est pas entré dans l’histoire cinématographique pour sa bande originale. Pourtant, en revoyant le film en 2022, on prend conscience de la place prépondérante que joue la musique de James Horner (décédé en 2015) joue dans l’atmosphère de Pandora lors du premier volet.

Un peu d’espoir dans la SF

Il y a du merveilleux, dans Avatar. Et, l’on aime d’autant plus les œuvres de SF lumineuses qu’elles sont rares. Le mouvement de la littérature de science-fiction vers des représentations plus positives n’a pas encore énormément touché les films et séries. La beauté poétique d’Avatar est aussi dans sa capacité à ne pas présenter une énième dystopie cyberpunk, ni même un avenir confiné dans un vaisseau spatial. Il y a une part d’utopie, et d’espoir, en Pandora.

Neytiri et Jake dans Avatar 1, version remasterisée. Le duo sera de retour dans Avatar 2 : La Voie de l'Eau. // Source : Disney
Neytiri et Jake dans Avatar 1, version remasterisée. Le duo sera de retour dans Avatar 2 : La Voie de l’Eau. // Source : Disney

On se replonge volontiers dans Pandora avant Avatar 2 : La Voie de l’Eau

Alors que le film ressort au cinéma, en ce mois d’octobre, on est à deux mois de la sortie du second opus. Sauf qu’une décennie entière s’est écoulée. Retourner sur Pandora avant La Voie de l’Eau permet donc de se remettre dans le bain de cet univers.

Cela pourra aider à se remémorer le statut de certains personnages : Zoe Saldana et Sam Worthington seront de retour dans la peau de l’emblématique tandem Jake et Neytiri ; mais l’on note aussi la présence de Sigourney Weaver et Stephen Lang.

D’ailleurs, la projection d’Avatar 1 se termine avec un petit extrait de la suite.


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