RIAALe procureur général de l’Etat d’Oregon aux Etats-Unis a, pour la première fois depuis que le lobby du disque s’en prend à des étudiants, pris à son compte des contre-arguments et demandé le classement sans suite de la plainte. Au nom de l’Université d’Oregon qui avait reçu l’ordre par la RIAA d’identifier 17 étudiants suspectés d’avoir partagé illégalement des chansons sur le réseau universitaire, le procureur général a noté qu’il était impossible de s’assurer de poursuivre le vrai coupable.

A partir des adresses IP relevées par la RIAA, il note ainsi que :

  • Cinq des dix-sept adresses visées par la RIAA mènent à des chambres d’étudiants en co-location. Il est impossible de savoir quel étudiant s’est servi du réseau pour partager les chansons illégalement.
  • Deux des dix-sept accusés sont seuls dans leur chambre, mais puisque l’université n’exige pas d’identification sur le réseau, il est impossible de savoir si c’est l’étudiant lui-même ou un visiteur qui s’est servi du réseau.
  • Neuf des dix-sept accusés ont utilisé le réseau sans fil de l’Université, qui exige une identification. Il est possible pour l’Université d’associer un nom d’utilisateur à la connexion, mais elle ne peut par certifier que la personne qui utilise ce nom d’utilisateur est bien la personne désignée, ou bien quelqu’un qui a utilisé l’ordinateur lié à ce compte utilisateur.

La seule façon pour l’Université de respecter l’ordre de la RIAA serait de conduire elle-même une enquête en interrogeant les étudiants et en recherchant des preuves sur les ordinateurs, ce qu’elle se refuse à faire.

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