D’ici quelques années, chaque État membre de l’Union européenne aura mis en place un système d’alerte mobile qui permettra d’alerter la population en cas d’urgence ou de catastrophe majeure. C’est en tout cas ce que souhaite le Parlement européen, en confirmant mercredi 14 novembre l’accord provisoire qui a été conclu au mois de juin au sujet d’un « 112 inversé ».
Outre ce mécanisme d’alerte mobile, le paquet télécoms contient diverses autres mesures, comme le plafonnement du coût des appels passés dans l’Union et l’accès facilité à des bandes de fréquences afin de soutenir le déploiement futur de l’ultra haut débit mobile (5G).
Réunis en session plénière, les eurodéputés ont approuvé à une très large majorité les dispositions prises à la fin du printemps avec le Conseil européen représentant les États membres. Le cheminement législatif du texte n’est toutefois pas terminé : il faut encore une approbation finale dudit Conseil avant de passer à l’étape d’après, celle de la transposition de la directive européenne dans chaque droit national.
En admettant que le Conseil valide définitivement le paquet télécoms d’ici la fin de l’année, les États membres auront au plus tard jusqu’à mi-2024 pour déployer ce système d’alerte. Rien n’interdit cependant d’aller plus vite : les règles de l’Union exigent simplement que la directive soit transposée en droit national dans les deux ans après son adoption, tandis que le texte laisse 42 mois pour créer ce « 112 inversé ».
Catastrophe, accident, terrorisme
Sur le papier, ces alertes pourront être émises par SMS ou à travers une application mobile. Elles doivent être géographiquement limitées, afin de n’informer que les personnes se trouvant à côté d’une zone dangereuse, afin qu’elles se mettent à l’abri. Elles concerneront essentiellement trois cas de figure : une catastrophe naturelle, un accident industriel ou bien une attaque terroriste.
À l’heure actuelle, le gouvernement a choisi de s’appuyer sur des partenariats conclus avec des entreprises étrangères, à savoir Google, Facebook et Twitter, pour relayer d’éventuels messages d’alerte. Ces plateformes, bien que privées, sont très fréquentées en France et les mises en garde qui pourraient être diffusées à travers ces canaux bénéficieraient d’une très grande visibilité.
Auparavant, l’exécutif a tenté de passer par une application mobile, SAIP (Système d’alerte et d’information des populations). Celle-ci a été lancée peu de temps avant le début des matchs de l’Euro 2016, mais à la longue elle n’a pas convaincu. L’État a donc préféré s’en séparer, l’outil n’ayant jamais réussi à démontrer son efficacité (il arrivait par exemple que les alertes ne se déclenchent que des heures après les faits).
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