En Chine, le législateur envisagerait une loi pour imposer aux annonceurs de permettre la fermeture de leurs publicités d'un simple clic. Une mesure qui profiterait autant aux internautes qu'aux éditeurs de sites web.

C'est déjà une pratique largement répandue dans l'industrie, mais elle pourrait devenir obligatoire en Chine. Pour imposer un équilibre entre les besoins des éditeurs de rendre les publicités de leurs annonceurs visibles, et le souhait des internautes de ne pas être submergés de publicités intrusives, les autorités chinoises seraient sur le point d'édicter une loi qui impose de permettre la fermeture des publicités par un simple clic sur un symbole X.

Seules les publicités qui obstruent la consultation des contenus seraient concernées, c'est-à-dire essentiellement les pop-up et autres interstitiels qui se superposent au contenu des pages web. L'objectif serait de lutter contre les régies publicitaires et les annonceurs peu scrupuleux qui profitent de la faiblesse des éditeurs les moins fortunés pour leur imposer des formats qu'ils ne peuvent refuser, qui assurent la visibilité des publicités au détriment de la navigation de l'internaute et de la réputation des sites en cause.

C'est donc tout autant une mesure favorable aux internautes qu'une mesure favorable aux éditeurs, et peut-être une mesure dont l'Occident devrait s'inspirer pour réguler d'autres formes de publicités, que les éditeurs même les plus fortunés ont de plus en plus de mal à refuser, dans un marché de plus en plus tendu et rendu plus tendu encore par l'utilisation des Adblocks.

C'est un cercle vicieux. Plus les internautes bloquent les publicités sur des sites qui n'existeraient pas sans la publicité, plus ces services sont contraints d'accepter des formats plus intrusifs à peine plus rémunérateurs qui ne font que renforcer l'envie des internautes de bloquer les publicités. C'est peut-être à la loi de briser ce cercle vicieux, non pas en s'attaquant à ceux qui bloquent les publicités, mais en limitant le pouvoir de pression que peuvent en tirer régies et annonceurs auprès des éditeurs.


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