La secrétaire d'État chargée du numérique, Axelle Lemaire, a été interpellée par un parlementaire soucieux de savoir si les Français sont protégés des études psychologiques menées par Facebook. Le réseau social a conduit un test controversé en 2012.

La découverte d'une étude psychologique qui a conduit Facebook à manipuler les émotions de plus de 683 000 usagers pendant une semaine continue de faire des vagues. Alors qu'une plainte a été déposée aux États-Unis par l'ONG EPIC, un député français a interrogé la secrétaire d'État chargée du numérique, Axelle Lemaire, pour savoir "si les utilisateurs français sont protégés" et, le cas échéant, comment.

Depuis que ce travail scientifique a été révélé au grand public, les autorités de contrôle de la protection des données personnelles ont commencé à communiquer sur le sujet et fait savoir qu'elles s'entretiendraient avec le réseau social américain, afin d'analyser la situation. C'est le cas au Royaume-Uni et en France, même si la CNIL suppose que très peu de Français ont été touchés par l'expérience.

L'étude s'est en effet concentrée uniquement sur les usagers ayant réglé leur compte en anglais, afin de faciliter le travail des chercheurs – tous Américains. Bien sûr, il est probable que certains Français avaient aussi leur compte réglé dans cette langue, mais il s'agit, selon toute vraisemblance, d'une infime minorité au regard du nombre de Français inscrits sur la plateforme à ce moment-là.

En outre, Facebook considère que tout est en ordre dans la mesure où les usagers sont censés avoir lu et approuvé ses conditions générales d'utilisation, qui prévoient justement ce type d'expérimentation. Toutefois, il y a manifestement une faille dans la défense du site communautaire, puisque le passage portant sur l'analyse de données, les tests et la recherche a été ajouté après la fin de l'étude.

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