Alors que le débat sur la violence s'engage aux États-Unis, le directeur exécutif d'Electronic Arts a pris la défense de l'industrie vidéoludique en rappelant qu'aucune étude scientifique n'a permis de prouver le moindre lien de causalité la pratique du jeu vidéo et un comportement violent. Mais le PDG d'Electronic Arts se dit néanmoins prêt à participer aux discussions.

Marqués par la tuerie de l'école primaire Sandy Hook, les États-Unis s'interrogent sur la nécessité de renforcer la réglementation sur le port et la détention d'armes à feu. Dans la foulée des premières mesures prises par décret, Barack Obama a également souhaité étendre le débat à des problématiques connexes. La violence omniprésente dans les médias et les jeux vidéo ne joue-t-elle pas un rôle, aussi minime soit-il ?

Pour le savoir, le président américain a demandé le financement d'une étude sur les effets potentiels des jeux violents. Auparavant, le vice-président Joe Biden a rencontré des représentants des principaux studios pour évoquer ce sujet. Et, jusqu'à présent, l'industrie s'est montrée compréhensive, quoique dubitative : les jeux vidéo sont aussi populaires à l'étranger, sans pour autant engendrer des massacres.

De son côté, le secteur vidéoludique défend ses intérêts. Le président d'Electronic Arts, également membre de l'ESRB (équivalent du PEGI européen) et de l'ESA (principal lobby professionnel sur les logiciels de divertissement), a ainsi contesté l'idée que les jeux vidéo aient le moindre effet sur l'attitude des joueurs et que la pratique vidéoludique encourageaient les comportements violents.

Cité par la BBC, John Riccitiello explique que des "centaines de millions de dollars" ont été dépensés dans de très nombreuses études sur le sujet, mais qu'aucune n'a permis d'établir avec exactitude un lien de causalité entre la pratique du jeu vidéo et un comportement agressif. Ce qui ne l'étonne pas, "parce qu'il n'y en a pas". Néanmoins, le PDG reconnaît que l'industrie pourrait s'engager davantage dans le débat.

Il existe une littérature scientifique fournie sur les jeux vidéo, mais les conclusions des nombreuses recherches déjà menées divergent souvent. Certaines études ne trouvent aucun lien particulier, d'autres constatent un effet mais sans parvenir à déterminer si cela a un impact positif ou négatif. Quelques travaux remarquent enfin une influence, négative ou positive selon les cas de figure.

Commentant la tragédie de Sandy Hook, le directeur d'Electronic Arts reconnaît assure que le monde du jeu vidéo a été "stupéfait et horrifié" à l'annonce de la tuerie. Il assure que les autres membres de l'ESA sont résolus à s'attaquer au problème. Mais de quelle façon, John Riccitiello ne le dit pas.

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