C'est une peine record. Un homme a été condamné aux Etats-Unis à payer 1,5 millions de dollars de dommages et intérêt, pour avoir partagé des films pornographiques gays qu'il avait achetés sur une plateforme de vidéo à la demande.

La BBC rapporte qu'un Américain a été condamné par un tribunal de l'Illinois à payer 1,5 millions de dollars au producteur de films pornographiques Flava Works, pour avoir téléchargé et partagé illégalement dix films pornographiques gays sur BitTorrent. Il s'agit des dommages et intérêts les plus importants jamais accordés dans une affaire de piratage ; le juge ayant décidé d'octroyer le maximum prévu par la loi, soit 150 000 dollars par infraction (le précédent "record" était détenu par Joel Tenenbaum, un internaute condamné à payer 675 000 dollars pour 30 chansons).

Selon le média britannique, l'accusé ne serait pas présenté au tribunal pour se défendre, ce qui pourrait expliquer le montant record des dommages et intérêts. Peut-être n'a-t-il pas voulu s'en expliquer en public ; il n'est déjà pas simple de devoir s'expliquer du visionnage de films pornographiques, c'est sans doute encore moins simple s'il s'agit de films gays et que son orientation sexuelle n'est pas connue des proches.

Le juge aurait expliqué n'avoir pas d'autre choix, en l'absence de toute défense, que de condamner la personne mise en cause à la peine maximale.

Pour accabler l'accusé, Flava Works a présenté des preuves montrant que le prévenu était celui qui avait mis en premier les films à partager sur un site de liens BitTorrent. Mais il ne s'agit pas pour autant d'un pirate acharné, et la peine semble totalement disproportionnée.

L'accusé était en effet un client de Flava Works, qui avait acheté pour sa propre consommation les films sur la plateforme de VOD du producteur. Généreux, mais surtout imprudent, l'homme aurait décidé de partager ces films avec la communauté du site BitTorrent qu'il utilisait par ailleurs. Or, il a pu être découvert parce que son identifiant de client Flava figurait en filigrane dans les fichiers vidéo mis en partage, ce qui l'a trahit.

Les films auraient été téléchargés 3 449 fois, soit moins de 350 fois en moyenne par film. Ce qui correspondant à 428 dollars de dommages et intérêts par téléchargement. 

L'homme est le seul qui a pu être condamné, sur les 15 poursuivis par Flava Works pour contrefaçon. Les autres plaintes ont toutes été abandonnées cette année, faute de preuves suffisantes.

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