Gmail, le service de messagerie électronique de Google, serait-il anti-Républicains ? Andrew Ferguson, le président de la Federal Trade Commission (FTC) se dit inquiet d’une prise de partie de la messagerie en faveur de la gauche américaine.
Après avoir signé un décret présidentiel contre les intelligences artificielles “woke” fin juillet, le camp Trump s’en prend à un potentiel parti pris de Google en faveur des Démocrates. Dans une lettre adressée le 28 août 2025 à Sundar Pichai, le PDG de la société mère de Google, Andrew Ferguson, chef de la FTC, accuse Gmail d’utiliser un filtrage partisan :
« D’après les rapports récents, les filtres anti-spam de Gmail bloquent systématiquement les messages qui parviennent aux consommateurs lorsque ces messages proviennent d’expéditeurs Républicains, mais ne parviennent pas à bloquer les messages similaires envoyés par les Démocrates »
Le politicien s’appuie sur un article publié par le New York Post deux semaines plus tôt titré « Google signale les e-mails de collecte de fonds du Parti républicain comme « suspects » et les classe directement dans les spams ».
Un filtrage politique ? Google se défend
Cette affirmation s’appuie sur des tests effectués par un cabinet de conseil qui a travaillé avec les Républicains. Targeted Victory aurait, dans le cadre de l’article du New York Post, envoyé des courriels identiques via Gmail à des électeurs, avec comme seule différence un lien de don “WinRed”, du nom de la plateforme de collecte de fonds du Parti Républicain et un lien “ActBlue”, du nom de la plateforme des Démocrates. Les courriels républicains auraient été signalés comme spam, contrairement aux messages démocrates.
Google se défend de tout tri partisan et rappelle le fonctionnement des filtres anti-spams : ils « analysent divers signaux objectifs, comme le fait qu’un email soit signalé comme spam par les utilisateurs ou qu’une agence de publicité envoie un volume important d’e-mails souvent signalés comme spam » souligne Jenn Crider, porte-parole de Google, dans une interview accordée à Axios.
Un vieux conflit ravivé
Ce n’est pas la première fois que le parti du président américain, Donald Trump, s’en prend au service de messagerie d’Alphabet. Le Comité national Républicain avait déjà poursuivi Google en octobre 2022 pour ses pratiques de filtrage anti-spam, avant que le juge d’un tribunal de district américain ne rejette la plainte en raison d’un filtrage protégé par la loi et sans véritable preuve d’illégalité. Le comité a fait appel.
La Commission électorale fédérale a quant à elle rejeté une plainte connexe des Républicains en janvier 2023 concluant qu’il n’y avait « aucune raison de croire » que Google ait agi en faveur de l’ancien chef d’État américain Joe Biden et d’autres candidats démocrates.
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