En incitant des millions d’électeurs à s’inscrire sur les listes de vote pour le référendum sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, Facebook semble avoir eu un impact sur la mobilisation des jeunes, en majorité défavorables au Brexit.

Sortiront, sortiront pas ? Le 23 juin prochain, les Britanniques sont appelés aux urnes pour dire au gouvernement de David Cameron s’ils sont favorables ou non à une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Le scrutin sur le fameux « Brexit » s’annonce serré et une partie du résultat dépend de la mobilisation des électeurs britanniques favorables au statu quo.

À cet égard, Facebook pourrait avoir une influence importante. Vendredi dernier, le réseau social de Mark Zuckerberg a en effet décidé de lancer une grande campagne auprès de ses quelques 30 millions d’utilisateurs en Grande-Bretagne, visant à encourager les internautes britanniques à s’inscrire sur les listes électorales d’ici ce mardi 7 juin 2016, date limite d’inscription au référendum. Tous les utilisateurs de Facebook outre-manche ont vu ce message.

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Or ce même jour, selon les statistiques publiées par le gouvernement britannique et rapportées par The Atlantic, le nombre d’inscriptions réalisées en ligne a explosé, passant d’environ 70 000 nouvelles inscriptions par jour à 186 000 vendredi. Lundi, le chiffre a encore augmenté pour passer à 226 000 inscriptions en ligne.

Il est difficile d’y voir une causalité parfaite puisque l’imminence de la date limite d’inscription a forcément une influence au moins aussi importante, mais comme le remarque cet internaute sur Twitter, les inscriptions ont surtout explosé chez les moins de 35 ans, qui sont aussi les plus nombreux sur Facebook :

Lundi aussi, ce sont les moins de 35 ans qui étaient de loin les plus nombreux à s’inscrire sur Internet pour pouvoir voter au référendum sur le Brexit, puisqu’ils représentaient environ 65 % des inscriptions, dont un tiers de moins de 25 ans :

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Cette mobilisation massive de dernière minute chez les jeunes internautes britanniques pourrait ne pas être sans conséquence pour le résultat du 23 juin. En effet comme nous l’avions dit pour expliquer pourquoi David Cameron se tourne aussi vers Tinder pour convaincre d’aller voter, les sondages montrent que plus de la moitié (53 %) des 18-34 ans souhaite voir le pays rester membre de l’UE, contre seulement 29 % de cette tranche d’âge qui voterait en faveur du Brexit.

Si ces sondages disent juste, plus les jeunes seront nombreux à aller voter, plus le résultat penchera en faveur d’un maintien de la Grande-Bretagne au sein de l’Union européenne.


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