Conforté par le scandale des Panama Papers, le Parti Pirate islandais connaît toujours une croissance fulgurante dans les sondages, et établir un nouveau record. Un dernier sondage montre qu’il bénéficie désormais du double d’intentions de vote par rapport à son premier concurrent.

L’affaire des Panama Papers et la démission forcée du premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson devrait profiter au Parti Pirate, qui caracolait déjà nettement en tête des sondages. Mais peut-il véritablement aller plus haut encore ? À tout juste un an des prochaines élections législatives, le petit parti est plus que jamais en position de gouverner l’île et ses 320 000 habitants.

Le quotidien islandais Fréttablaðið a en effet publié un nouveau sondage réalisé par l’institut après les révélations sur l’implication de Gunnlaugsson dans l’affaire des Panama Papers, qui place le Parti Pirate d’Islande à 43 % d’intentions de vote. Un record absolu, qui marque une progression de cinq points en un mois.

partipirate

Les partis traditionnels sont plus que jamais relégués à l’arrière plan. Le Parti de l’Indépendance arrive en deuxième position avec deux fois mois d’intentions de vote (21,6 %), suivi par le Mouvement Gauche-Vert (11,2 %) et le parti Social Démocratique (10,2 %). Le Parti du Progrès, auquel appartient le premier ministre, ne recueille que 7,9 % d’intentions de vote.

Deux autres instituts, MMR et Gallup, ont aussi réalisé des sondages qui montrent l’avance très nette du jeune Parti Pirate sur ses rivaux. Mais les chiffres sont plus resserrés, et même en légère baisse par rapport au mois précédent. Le premier place le PP à 36,7 % d’intentions de vote, et le second à 32,4 %. Soit un écart de 10 points entre le sondage de Fréttablaðið et celui du Gallup. Il faudra voir, le mois prochain, l’effet durable (ou non) qu’auront eu les révélations des Panama Papers.

L'évolution du Parti Pirate dans les sondages islandais depuis avril 2013.

L’évolution du Parti Pirate dans les sondages islandais depuis avril 2013.

D’abord imaginé pour défendre une autre idée du droit d’auteur, le Parti Pirate islandais a dans son programme toute une batterie de réformes visant à une meilleure protection de la liberté d’expression et de la vie privée, une démocratie plus directe, une plus grande transparence de la vie politique, une durée légale de travail hebdomadaire de 35 heures (elle est actuellement de 40 heures), un meilleur encadrement des crédits à la consommation, ou encore une dépénalisation des drogues.

Sa percée pourrait être d’autant plus nette que le nouveau premier ministre est déjà contesté dans les rues. Plus que jamais, l’Islande semble prête à faire le pari d’un changement politique radical, qui ferait du pays un véritable ovni au sein du continent européen. Et, à n’en pas douter, un poil à gratter.

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