La chanteuse Lily Allen a pris la tête d’un mouvement de soutien à la riposte graduée en Grande-Bretagne. Mais elle s’est elle-même fait connaître en diffusant en MP3 des mixtapes de chansons écrites par d’autres.

Elle aurait sans doute mieux fait de se taire. On savait déjà que Lily Allen, qui a pris le flambeau de la défense de la riposte graduée aux Etats-Unis contre des artistes qui au contraire s’y opposent, avait elle-même piraté un bout de texte sur son blog. Ca n’était pas grand chose, tout juste une démonstration supplémentaire que respecter parfaitement le droit d’auteur sur Internet est impossible même pour les meilleurs d’entre nous.

Mais le cas Lily Allen s’est encore aggravé. Pour se faire connaître, la chanteuse avait elle-même mis en ligne sur son site internet des « mixtapes » sous forme de fichiers MP3 mis à disposition des internautes, où elle mélangeait ses propres textes avec des reprises de nombreuses chansons écrites et interprétées par d’autres. Sur sa deuxième mixtape, dont elle diffusait la tracklist sur son blog en août 2006, 19 chansons sont des reprises de textes et de compositions écrits par d’autres. Notamment des chansons de Jay-Z, The Kinks, ou The Specials.

Les deux mixtapes sont toujours disponibles à l’heure où nous publions ces lignes sur le site de la chanteuse, LillyAllenMusic (mixtape 1, mixtape 2). La reprise de chansons n’est pas interdite aux Etats-Unis, à condition de payer les droits qui vont bien aux éditeurs, auteurs et compositeurs. Ce qui a peut-être été le cas (faisons dans l’angélisme). Mais s’approprier le travail des autres n’est certainement pas autorisé. Or le site LillyAllenMusic dispose une notice « Copyright © 2008 EMI Records », alors que de nombreux artistes dont les chansons ont été reprises et mises à disposition sur le site de la chanteuse n’ont aucun lien avec la maison de disques britannique.

Preuve, encore une fois, que respecter scrupuleusement le droit d’auteur est impossible, et qu’il est particulièrement hypocrite de la part de Lily Allen de critiquer le piratage lorsqu’elle a elle-même profité du téléchargement, sans doute illégal, pour se faire connaître.

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