Un ancien salarié de Microsoft responsable de fuites liées à Windows 8 a finalement été condamné à trois mois de prison ferme et à verser 22 500 dollars de dédommagement.

Trois mois de prison ferme. C'est donc la peine que devra exécuter un ancien salarié de Microsoft pour avoir transmis en 2012 des documents confidentiels relatifs à Windows 8 à un blogueur français. L'homme, qui a choisi de plaider coupable devant le tribunal américain, devra par ailleurs verser 22 500 dollars à la firme de Redmond en guise de dédommagement.

Parmi les faits d'arme de cet ex-employé, il y avait surtout la fuite de l'Activation Server Software Development Kit. Cet outil permet en effet de valider une copie de Windows auprès de Microsoft même si celle-ci a été obtenue illégalement. Considérant l'incident avec gravité, le géant des logiciels s'est alors mobilisé pour retrouver la source de ses soucis et a pu bénéficier du soutien du FBI.

Au cours de l'enquête, qui a abouti à l'arrestation de l'ancien salarié, Microsoft a eu une attitude controversée. Après avoir constaté qu'un compte Hotmail était utilisé pour correspondre avec d'autres personnes au sujet des fuites, la firme américaine s'était en effet connectée dessus pour lire sa correspondance et essayer de trouver l'identité du fautif, le tout sans validation judiciaire.

La facilité avec laquelle Microsoft peut accéder aux comptes ayant été révélée, une polémique a naturellement éclaté peu après. L'entreprise américaine, afin de calmer le jeu et ayant de toute façon obtenu ce qu'elle voulait, avait alors annoncé une révision de sa politique afin de mettre de nouveaux garde-fous, afin notamment que certains cas soient approuvés par un tiers compétent.


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