LimeWire est sur la sellette. Après avoir perdu un premier procès contre les ayants droit américains, le logiciel libre est menacé par une demande de dommages et intérêts d’un montant très élevé. Dans un courrier, la RIAA estime que la somme pourrait flirter avec le milliard de dollars. De quoi tuer définitivement la société qui édite le logiciel.

Les choses se compliquent sérieusement pour LimeWire. Après une première victoire des ayants droit devant une cour fédérale américaine en mai dernier, ces derniers sont revenus à la charge ces jours-ci en considérant que la société Lime Group, à l’origine du logiciel libre dédié au peer-to-peer, s’expose à des dommages et intérêts très conséquents, puisque la note finale pourrait bien atteindre le milliard de dollars.

« Le montant des dommages et intérêts accordés dans ce cas de figure pourrait facilement être deans les centaines de millions de dollars (si ce n’est pas un milliard de dollars) » a avancé la RIAA dans un courrier adressé au juge en charge du dossier, Kimba Wood.

C’est d’ailleurs ce même juge qui a donné raison à la Recording Industry Association of America, il y a deux semaines. Dans un jugement en référé, le juge a statué que LimeWire était bien responsable des infractions au droit d’auteur qui ont lieu lorsque des utilisateurs téléchargent et partagent des chansons piratées via le logiciel.

Au regard des montants évoqués, il est évident que l’industrie du disque cherche à tuer LimeWire financièrement – et par la même occasion l’entreprise à l’origine du logiciel -, en invoquant des dommages et intérêts d’un montant exceptionnel.

Un acharnement étonnant, dans la mesure où Lime Group avait mis à disposition des informations préventives à l’égard des utilisateurs et en déployant un filtre optionnel contre le téléchargement de fichiers MP3. Mais cela n’a visiblement pas convaincu les ayants droit de cesser le tir.

Reste qu’au final, l’impact du verdict sera de toute façon très limité. En effet, à supposer que les ayants droit parviennent à laminer Lime Group, cela ne gênera en aucune façon les réseaux peer-to-peer. Comme nous l’expliquions alors, LimeWire est un logiciel libre. De nombreuses alternatives existent déjà, comme le fameux FrostWire.


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